Impérial, Federer offre à la Suisse son premier Saladier d’argent
La marche était trop haute pour l’équipe de France. Sans leur leader Jo-Wilfried Tsonga, diminué par une blessure au bras, les hommes d’Arnaud Clément devaient venir à bout coup sur coup des numéros 2 et 4 mondiaux, Roger Federer et Stan Wawrinka. Le coach tricolore avait décidé de faire appel à Richard Gasquet, passé à côté du double la veille, pour relever le premier des deux challenges ce dimanche et remettre les siens sur les bons rails. Mais le Français s’est montré trop tendre, pour espérer mettre le Maestro en difficulté. C’est bien simple : ce dernier n’a jamais tremblé.
Federer intouchable sur son service
Gasquet n’a jamais véritablement lâché les chevaux dans cette rencontre à sens unique. Dans les deux premiers sets, il a à chaque fois concédé le break trop vite, laissant Federer prendre les commandes du duel pour subir la grande majorité des échanges. Sur sa mise en jeu, le Suisse a été absolument intouchable, passant la barre des 80% de points gagnés sur son service durant la première heure de jeu, pour finalement échouer à 71% de réussite.
49 coups gagnants à 20
Les chiffres sont éloquents. Pendant près de deux heures, le numéro 2 mondial a enquillé les coups gagnants (49 à 20), a enchaîné les jeux blancs (trois d’affilée pour conclure la première manche) et n’a pas offert la moindre balle de break à son adversaire (contre 16 pour le Suisse). Federer a donc attendu le meilleur des moments pour retrouver sa virtuosité et marcher à nouveau sur l’eau, visiblement libéré par son dos. Car si Gasquet n’a pas réussi à se révolter, hormis quelques coups, c’est aussi parce l’homme aux 17 Grands Chelems a toujours trouvé le moyen de calmer les ardeurs du Français. Même lorsque le public du stade Pierre-Mauroy a tenté de porter son poulain dans le troisième set, Federer a à chaque fois passé le coup de clim avec une aisance déconcertante.
Federer se rapproche du palmarès idéal
Celui qui avait quelque peu tiré un trait sur la Coupe Davis ces dix dernières années, attendant l’explosion de Stan Wawrinka pour tout miser sur l’édition 2014, remporte ainsi l’un des rares trophées qui manquait encore à son fabuleux palmarès. Et il a bien fait, tant son compatriote a été étincelant pour compliquer d’entrée la tâche des Bleus, face à Tsonga vendredi, puis à ses côtés en double samedi.
Federer a désormais gagné tous les grands trophées de son sport, à l’exception du tournoi olympique en simple (médaille d'argent en 2012). Il est l’homme de tous les records. Agenouillé sur la terre battue de Villeneuve d’Ascq après sa victoire, les larmes aux yeux, il savait que son statut de meilleur joueur de l’histoire était devenu encore un peu moins discutable.
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