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La terre promise aux USA la France ?

Qualifiée sereinement au Canada pour les quarts de finale de la Coupe Davis, l'équipe de France recevra les Etats-Unis, victorieux de la Suisse sur la terre-battue de Fribourg. Pour faire face aux monstrueux serveurs que représentent John Isner, Andy Roddick, Mardy Fish, et réduire leur impact, les Français pourraient choisir à leur tour la terre. Guy Forget veut "une surface intermédiaire", car la terre réduirait également l'impact de son N.1, Jo-Wilfried Tsonga.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

La dernière fois que la France et les Etats-Unis se sont affrontés, c'était à Winston-Salem en 2008, sur une surface extrêmement rapide, pour un naufrage tricolore (4-1). La dernière fois que les Américains sont venus en France, c'était à Roland-Garros en 2002, pour une fête française à Roland-Garros (3-2). Quelques heures après la qualification aisée aux dépens des Canadiens (4-1), les Français se trouvent, comme toujours, confrontés au dilemme de la surface lorsqu'ils doivent recevoir leurs adversaires. Avec des joueurs multi-surfaces et au niveau très homogène, Guy Forget et ses troupes doivent toujours beaucoup réfléchir pour définir la surface adéquate et susceptible de minorer le niveau de jeu adverse tout en favorisant celui de ses troupes. Plusieurs solutions, c'est bien, mais ce problème de riche est source de casse-tête. Indoor ou plein air, rapide ou lente, voici les thèmes qu'ils aborderont et qu'ils devront trancher.

Guy Forget a déjà placé quelques banderilles: "On ne fera pas l'erreur qu'a peut-être commis la Suisse, jouer en altitude", prévient le capitaine, qui veut "une surface intermédiaire", "plutôt lente". "Il faut trouver la surface qui nous convient et qui en même temps n'avantage pas les Américains et il ne faut pas choisir une surface extrême, que ce soit rapide ou lente. Il faut éviter à tout prix les rebonds très hauts, car un garçon comme (John) Isner est un poison dans ces conditions. La terre battue est une possibilité mais pas forcément la seule." Il sait que la terre n'est pas l'élément favori de son N.1, Jo-Wilfried Tsonga, ni de Gilles Simon, ni même de Michaël Llodra, son pilier en double. Or, avec les frères Bryan en face, le point du samedi sera encore plus dur à gagner, mais non moins vital que d'habitude. A chaud après la qualification, le 6e mondial et leader de plus en plus affirmé de cette équipe a livré son sentiment: "Ce serait préférable de les jouer sur terre battue. C'est vrai que sur surface rapide, je suis un peu plus fort mais je suis capable de très bien jouer sur terre. Et les Américains, eux, sont plus forts sur dur."

A l'extérieur avec les risques de météo

Pour sa dernière campagne à la tête de cette équipe de France, Forget, qui ne cache pas son envie de soulever de nouveau le Saladier d'Argent, estime que "dans l'absolu, jouer en extérieur serait mieux". Le problème, c'est que la rencontre aura lieu du 6 au 8 avril, et en France, à cette époque, l'assurance du soleil n'est pas totale. "Cela pourrait être relativement risqué à cette époque de l'année avec la pluie ou le froid. Si on n'arrive pas à trouver un endroit en extérieur, il faudra jouer en salle." Jean Gachassin, le président de la FFT, n'en disconvient pas: "Si c'est en salle sur dur, des villes comme Pau ou Nancy ont déjà fait part de leur intérêt. Mais si c'est sur terre battue, et en plein air, il faudra encore chercher. Dans ce cas, pourquoi pas sur la Côte d'Azur ou dans le Sud, côté Languedoc."

En sept matches à domicile contre les Etats-Unis, la France a joué six fois sur terre battue, cinq fois en plein air à Roland-Garros (victoires en 1928, 1929, 1930, 1932 et 2002) et une fois en salle à Grenoble (défaite en finale en 1982). Le dur a été choisi une seule fois (victoire en finale en 1991 à Lyon).

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