Qui sont les Japonais de la Coupe Davis ?
Jeunes (24 ans de moyenne), ces joueurs oscillent, pour la plupart, aux alentours de la 100e place au classement. Pour des Français habitués aux tournois majeurs et ses cadors de l’ATP, peuvent-ils représenter un risque ? Oui.
Des adversaires pas si simples
Paradoxalement, le risque, c’est peut-être le plus jeune, Yoshihito Nishioka, qui le représente le plus. Le frêle gaucher (1.70m, 64kg), déjà 85e à seulement 21 ans, présente un bilan quasiment à l’équilibre en carrière (14 victoires – 20 défaites). Loin d’être un match référence, il a tout de même démontré de belles qualités, notamment sa combativité, face à Viktor Troicki, à Brisbane, en début d’année (défaite 4-6, 5-7). Il est le genre de joueur que craint Yannick Noah.
Le capitaine français, discuté pour certains de ses choix, l’avouait d’ailleurs au journal L’Equipe : « C’est un match piège, on n’a pas grand-chose à gagner et beaucoup à perdre. Quand tu regardes les résultats de nos joueurs durant la saison, ils perdent souvent contre des mecs à ce niveau-là. »
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Celui qui représentera également les Japonais en simple, c’est Taro Daniel (114e mondial). Avec autant de victoires mais neuf défaites de plus que son homologue, le natif de New York ne se distingue que très peu si ce n’est par le physique (1.91m, 76kg). Sinon, des tournois challengers et quelques surprises de temps à autre. C’était notamment le cas l’an passé, aux Jeux Olympiques de Rio, où il avait éliminé Jack Sock (20e) et Kyle Edmund (47e) avant d’être éliminé en seizièmes par le futur finaliste Juan Martin Del Potro.
Les trois meilleurs joueurs absents : désavantage Japon
En double enfin, face à la paire Mahut-Herbert, c’est Yuichi Sugita (117e) et Yasutaka Uchiyama (230e) qui tenteront de créer l’exploit dans un match 3 toujours décisif. Loin d’être décisive en elle-même, cette confrontation souligne tout de même l’absence des trois plus haut classés.
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Si les non-sélections de Gaël Monfils (choix du capitaine) et Jo-Wilfried Tsonga (repos) sont comblées numériquement – voire même dans le jeu, c’est loin d’être le cas pour le 5e mondial, Kei Nishikori. Le Japon, dont le meilleur résultat remonte à une finale perdue en 1921, devrait souffrir de l’absence de son élément majeur. Un joueur qui aime jouer sur dur, c’est le cas à Tokyo. Un joueur qui aime être sous pression, il y en aura à domicile. Un joueur qui aime tout simplement Tokyo, pour y avoir remporté deux de ses onze titres. Il faudra pourtant composer sans cet homme et ses attributs dès ce vendredi pour les premiers matchs.
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