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Retour de flamme tchèque, habitude espagnole

La finale Espagne – République tchèque va opposer à partir de vendredi deux pays qui ont déjà une histoire avec la Coupe Davis. Pour l'Espagne, victorieuse à cinq reprises lors des 12 dernières éditions, il s'agit d'une confirmation de sa mainmise sur l'épreuve. Côté slave, ce sera surtout la tentative de revenir au sommet, 32 ans après le sacre de la bande à Lendl.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Dans les années 80, la Tchécoslovaquie était un grand pays de tennis. Victorieuse au tout début de la décennie grâce à un quatuor complémentaire et efficace (composé, outre Ivan Lendl, du duo Tomas Smid et Pavel Slozil pour le double, et de Ian Kodes, finaliste de l'épreuve en 1975 et double vainqueur de Roland-Garros), la sélection tchécoslovaque n'a pourtant jamais pu confirmer ce succès dans les années suivantes. 

De Lendl et Mecir à Berdych

La principale raison: la domination exercée par trois grands pays, les Etats-Unis, l'Australie et la Suède. Lendl et ses collègues ont atteint les quarts ou les demies mais il manquait un second joueur de haut rang pour reconquérir le Saladier d'argent. Miloslav Mecir aurait pu être celui-ci mais le Slovaque devint un très bon joueur lorsque Lendl décida fin 1984 de ne plus évoluer sous les couleurs de son pays natal, ayant choisi de demander la nationalité américaine (qu'il n'obtiendra qu'au tout début des années 90). La fin des "eighties" aurait pu consacrer ce tandem de choc car "Ivan le Terrible" domina le circuit ATP de 1985 à 1989 tandis que "Le Chat" (surnom donné à Mecir pour ses coups de patte) se hissa en finale à Melbourne et à New York, et en demi-finales à Roland-Garros et à Wimbledon durant cette période dorée. Sans oublier son titre olympique glané en 1988 à Séoul.

Du coup, la Tchécoslovaquie manqua le coche et les résultats s'en ressentirent. La partition du pays en 1993 n'arrangea rien et il fallu attendre l'éclosion d'un nouveau champion, Tomas Berdych en l'occurrence, pour revoir les Tchèques (sans les Slovaques cette fois) jouer les premiers rôles. Associé à son fantasque compère Radek Stepanek (qui joue comme lui le simple et le double si besoin), Berdych a emmené les siens en finale de l'édition 2009 en écartant au passage la France, l'Argentine et la Croatie, trois formations solides. Malheureusement pour eux, les Tchèques butèrent sur l'ultime obstacle: l'invincible (ou presque) armada espagnole. 

L'Espagne très forte avec ou sans Nadal

Depuis l'an 2000, l'Espagne est le nouvel Empire de la Coupe Davis. Victorieuse une première fois grâce à un énorme Juan Carlos Ferrero (5/5 durant la campagne) et à ses lieutenants de choc (Alex Corretja et Albert Costa), l'Espagne s'inclina en finale de l'édition 2003 (revanche de l'Australie de Hewitt) avant de reprendre son bien l'année suivante, contre les Etats-Unis de Roddick, portée par un trio composé de Carlos Moya, Tommy Robredo et un certain Rafael Nadal, tout juste 18 ans. 

Les Ibères confirmèrent ensuite en s'adjugeant trois des quatre dernières moutures: en 2009 donc face aux Tchèques, en 2008 sur le terrain de l'Argentine du duo Nalbandian-Del Potro (sans Nadal mais avec un trident Ferrer-Verdasco-Feliciano Lopez) et en 2011 contre le même adversaire sud-américain, Nadal s'avérant injouable. Ils postulent clairement à une sixième couronne ce week-end et seront les favoris pour la victoire finale à Prague. Même sur une surface très rapide, en terrain hostile et sans leur meilleur joueur toujours convalescent, les Espagnols ne sont jamais à mésestimer. La tradition tchèque en Coupe Davis aidera le tandem Berdych-Stepanek à ne pas l'oublier.

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