Simon proche de l'exploit, mais Andy Murray élimine la France en quarts
Un premier set solide. Un break réalisé d'entrée de la deuxième manche, mais perdu à (4-3). Puis, un avantage de 4 points à 1 dans le jeu décisif, et même (5-4). Gilles Simon est donc passé à deux points de mener par deux manches à une face à un joueur qui l'avait battu 12 fois de suite entre 2008 et 2014, et contre lequel il n'avait gagné que deux fois. Cette fin de deuxième set a été le véritable tournant du match.
Vidéo: Le gain du 2e set par Murray
Jusque-là, Andy Murray ne trouvait pas de solution pour dominer le Français. Pendant longtemps, il a commis des fautes grossières, notamment en coup droit, donnant l'impression qu'il avait peut-être une gêne physique, lui qui avait chuté lourdement la veille lors du double. Pire encore, il ne parvenait pas à faire la différence en fond de court. Et comme le 11e mondial ne lui donnait pas beaucoup de points gratuits, jouant même sa chance en rentrant dans le terrain sur des balles trop courtes de son adversaire.
Vidéo: Le gain du premier set par Simon
Mais en raflant cette deuxième manche après 72 minutes d'un combat intense qu'il pensait même perdre lorsqu'il avait dû sauver des balles de double-break, l'Ecossais retrouvait sa percussion, son rythme, son jeu. Et il se servait parfaitement du public pour récupérer toute l'énergie venant des tribunes. Le rouleau compresseur accélérait en plus avec un break d'entrée (1-0), puis un deuxième juste après (3-0). Gilles Simon tentait de reprendre ses esprits en effaçant le premier (3-2). Mais il ne lâchait plus sa proie. A 5-3, il se procurait une balle de break en profitant d'une énième glissade de son adversaire juste après son service. Et il ne la laissait pas passer en pliant la manche sur un lob (6-3) en 42 minutes.
Ce gazon, véritable force pour Andy Murray déjà vainqueur à quatre reprises du tournoi du Queen's et de Wimbledon (une fois le tournoi, une fois le tournoi olympique), était le cimetière des derniers espoirs tricolores. A (1-0) pour Murray et sur une deuxième balle de break, Gilles Simon alors encore au sol. Le Britannique n'avait plus qu'à poser son coup droit dans le terrain pour s'emparer une nouvelle fois de l'engagement adverse. Les soins prodigués sur la cheville du Français ne faisaient pas de miracle. Le physique n'était plus là, le mental non plus, et Andy Murray était de plus en plus intraitable. Sur sa quatrième balle de match, il validait la qualification de son équipe pour les demi-finales. Et il pouvait lâcher des larmes de joie, et certainement de tension pour un homme qui a dû prendre sur lui et sur sa frustration durant deux manches pour mener ses troupes au succès. C'est la première fois depuis 34 ans que la Grande-Bretagne atteint le dernier carré de la Coupe Davis.
Vidéo: La chute de Simon
Finalement, pour un homme qui avouait lui-même avant la rencontre n'avoir jamais enchaîné trois matches en trois jours, Andy Murray a plus que bien tenu son rôle, son statut. A lui seul, il a renversé la France, finaliste en titre de cette Coupe Davis. Malgré un demi-finaliste et un quart de finaliste à Wimbledon dans ses rangs, la France n'a pas pu renverser le N.3 mondial sur le gazon du Queen's. L'aventure s'arrête ici.
La réaction de Gilles Simon
"Ce n'était pas pour moi aujourd'hui. Après la première chute, cela allait (dans le premier set). Mais la dernière (dans le 4e set) m'a fait mal à la cheville. J'ai perdu des points à cause de ça. J'ai été surpris de tomber aussi souvent mais les conditions restent les mêmes pour tout le monde. Andy (Murray) a su être plus stable sur ses jambes (...) J'ai manqué d'un peu d'agressivité et de réussite dans ce match, en particulier dans le deuxième set. J'ai mené et il m'a débreaké à 4-4. Cela ne s'est pas joué à grand-chose à ce moment-là. Le tie-break ne s'est pas joué à grand-chose non plus. Je savais que le passage serait dur au troisième set mais cela allait, je sentais que je pourrais jouer un peu plus longtemps. J'ai eu le sentiment de l'avoir amené où je voulais. Je sais qu'il peut jouer 8 heures d'affilée: j'aurais dû en mettre plus au filet. Cela aurait été mieux de gagner le deuxième set. Mais même avec ça, c'était encore loin d'être gagné contre lui."
La réaction d'Arnaud Clément
La réaction d'Andy Murray
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