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Son truc en plus ? "Les esprits !" : les tennismen français décryptent la méthode Noah en coupe Davis

Yannick Noah est le capitaine de l’équipe de France de tennis qui n’a jamais perdu de finale de Coupe Davis. À la veille d’un nouvel épisode face à la Croatie, une question : quel est son secret ?

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier (édité par Edouard Marguier)
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'entraîneur de l'équipe de France de tennis, Yannick Noah, lors de la victoire des Bleus en demi-finale de Coupe Davis face à l'Espagne à Villeneuve-d'Asq (Nord), le 15 septembre 2018. (DENIS CHARLET / AFP)

En tennis, Yannick Noah est parfois présenté comme le gourou. En tant que capitaine de l'équipe de France, il dispose, c'est vrai, d'un sacré capital réussite en Coupe Davis : il a remporté trois titres (1991, 1996 et 2017) et n'a perdu aucune finale alors qu’il ne dispose jamais, loin s’en faut, des meilleurs joueurs du monde. À partir de vendredi 23 novembre, il tentera de poursuivre cette série en affrontant la Croatie au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Asq (Nord).

Pour tenter de percer le mystère entourant l’incroyable succès du capitaine Noah, on est allé voir ses disciples, ceux qu’il arrive à transcender à chaque rencontre de Coupe Davis. L’image du gourou n’est en effet jamais très loin. "Ce qu’il a en plus ? ce sont les esprits !", plaisante Jo-Wilfried Tsonga, l'un de ses plus fidèles joueurs. Les Bleus en rigolent mais tous parlent à l’unisson d’une force que dégage leur capitaine : les fameuses "good vibes", les ondes positives.

Il a un état d’esprit vainqueur, conquérant et déterminé. Son discours est toujours positif et cela crée une certaine force avec tout ce qu’il a vécu en tant que joueur, chanteur et capitaine. Il arrive à sortir le meilleur de chacun.

Lucas Pouille

à franceinfo

Son collègue Jérémy Chardy est d'accord et ajoute que l'entraîneur âgé de 58 ans leur transmet cette énergie, en leur parlant beaucoup et en leur proposant des exercices bien à lui comme des cours de yoga, au petit matin. "C’est lui qui les donne, précise le joueur. Au début, quand tu n’as pas l’habitude, c’est... différent. Au fil des jours, tout le monde s’est mis dedans. Il est vraiment généreux, dans l’effort également. Il attend beaucoup de nous. Ça nous pousse."   

La Coupe Davis 1978, une émotion fondatrice 

La clef pour comprendre la relation extraordinaire qu’entretient Yannick Noah avec la Coupe Davis est peut-être à aller chercher 40 ans en arrière, lorsqu’en 1978, il prend part pour la première fois en tant que joueur à la compétition (la France s'incline en 1/8 de finale de la poule Europe). "J’avais 18 ans et j’ai joué avec François Jauffret, qui était le numéro 1 français, se souvient Yannick Noah. J’avais des posters de lui dans ma chambre. Et puis, on gagne ce match. Cela a été un choc important car ce monsieur qui était le héros du tennis français, mon héros, m’a sauté dans les bras comme un gamin tellement il était heureux."

Dans le vestiaire, j’ai compris à quel point la Coupe Davis était importante. Ça ne m’a jamais lâché.

Yannick Noah

à franceinfo

Une émotion qu’il sait encore partager dès qu’il évoque sa Coupe Davis et qui, jusqu’à maintenant, lui a toujours permis de déjouer les pronostics.    

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