Tsonga, en sauveur de l'espoir en Argentine
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Jo-Wilfried Tsonga a les épaules larges. Heureusement. Depuis son premier match de Coupe Davis, en février 2008 en Roumanie, il a pris de plus en plus d'importance dans le collectif tricolore. Rapidement, à mesure de ses progrès, il en est devenu le N.1, concurrencé parfois par Gaël Monfils, Richard Gasquet ou Gilles Simon. A ce statut s'est ajoutée la pression du résultat, l'obligation de montrer le chemin du succès. Sur ses 15 matches disputés en simple, il en a remportés 12. Et sur les trois défaites, deux ont été enregistrées lors d'un match décisif, qui aurait pu ramener la France à égalité (2-2): en demi-finale en 2011 à Cordoba face à Rafael Nadal (défaite en trois sets), en quarts de finale en 2012 à Monte-Carlo contre John Isner (défaite en quatre manches). A contrario, il a offert le point décisif contre les Pays-Bas (play-offs en 2009 contre De Bakker) ou contre le Canada (1er tour en 2012 contre Dancevic).
Souvent loué, son mental lui a encore permis de se sortir du piège de Carlos Berlocq vendredi, alors que les crampes le tenaillaient. Cet après-midi (en France), il aura encore la lourde charge d'entretenir l'espoir, de remporter la victoire pour permettre un cinquième match à enjeu. En face de lui, il aura Juan Monaco, si impressionnant contre Gilles Simon. Véritable spécialiste de la terre-battue, le 19e mondial devrait logiquement porter la casquette de favori, la dynamique née du succès argentin en double venant renforcer sa confiance décuplée par le soutien du public du Parque Roca. Seulement voilà, le natif de Tandil a déjà croisé le Français à trois reprises, et ne l'a jamais battu. Pire encore, ils se sont joués à deux reprises sur terre-battue (Roland-Garros 2009, Monte-Carlo 2011) pour les deux matches les plus accrochés, où Tsonga n'a à chaque fois cédé qu'une manche. Mais c'était dur. Au moment d'entrer sur le court, les deux hommes y penseront certainement. Et dans une ambiance forcément hostile, le 8e mondial devra prouver encore une fois qu'il est d'une solidité à toute épreuve.
Le casse-tête du deuxième simple, s'il compte
"Si on veut gagner la Coupe Davis, il faut être capable de renverser cette situation", a rappelé Arnaud Clément après la défaite en double. "Depuis des mois, mes joueurs ont mis la Coupe Davis au rang des priorités dans leur programme. C'est quelque chose de très important. Par le passé, on s'est retrouvé dans la situation de mener et on a perdu. A un moment donné, pour gagner la Coupe Davis , il va falloir faire quelque chose de très dur." C'est le moment. Et si Jo-Wilfried Tsonga remet les deux formations à égalité, le nouveau capitaine des Bleus pourra livrer la conclusion de ses réflexions.
Avec Gilles Simon au dos fragile et au mental égratigné par sa défaite contre Monaco et qui n'a gagné qu'un seul match de Coupe Davis qui compte (contre l'Autrichien Koubek en 2011) pour 7 défaites, il s'interroge logiquement sur le candidat au deuxième simple. "Il y a énormément de paramètres qui entrent en jeu : l'état physique, l'état psychologique de chacun, les adversaires potentiels, l'envie... Ce sera une discussion que l'on aura ensemble et que j'aurai également avec chacun de mes joueurs." Les autres possibilités, c'est Julien Benneteau, certainement le plus solide sur cette surface mais qui a paru tellement touché par sa défaite en double, ou encore Michael Llodra, qui n'a pas semblé à son meilleur niveau hier. Arnaud Clément peut livrer son choix jusqu'à une heure avant le début des rencontres. Mais Martin Jaite, le capitaine argentin, peut faire pareil. Carlos Berlocq, qui n'a pas démérité contre Tsonga, Horacio Zeballos, en feu lors du double, ou même David Nalbandian, son expérience et son toucher de balles, sont tous trois sur la ligne de départ. Et "la Clé" s'attend à tous: "Je pense que c'est probable. On voit plus Zeballos ou Nalbandian jouer le match décisif s'il doit y en avoir un. On verra ça le moment venu si on est à 2-2".
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