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Devant le Sénat, Noah et Forget préfèrent parler "optimisation des revenus" plutôt qu'évasion fiscale

Les deux anciens tennismen étaient entendus ce matin par une commission d'enquête de la Haute Assemblée sur "l'évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales". Ils ont défendu l'idée d'une nécessaire "optimisation des revenus" quand, comme les sportifs de haut niveau, les bonnes années ne durent pas très longtemps.
Article rédigé par Frédéric Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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"En tennis, on a une carrière courte ", a plaidé Guy Forget. Une dizaine d'années seulement, selon lui, au cours desquelles les joueurs tentent d'optimiser leurs revenus. Toujours selon le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, seuls les 120 meilleurs joueurs du circuit "rentrent dans leurs frais. On essaye donc de trouver les endroits les plus avantageux, la Floride, Monaco, la Suisse pour optimiser les gains et ne pas connaître la double imposition ".

Quant à Yannick Noah, il a dû justifier son choix de s'exiler en Suisse au début des années 90 : c'était au lendemain de sa retraite sportive, a-t-il rappelé, et motivé "par la peur du lendemain ".
Aujourd'hui reconverti dans la musique, l'ancien vainqueur de Roland-Garros a précisé : "je gagne mon argent ici grâce au public francais, je paye mes impôts en France. Je ne vais pas conseiller à mon fils (Joakim Noah, joueur de basket-ball aux Chicago Bulls) qui a fait
toute sa carrière aux Etats Unis de venir payer ici, mais moi je paye ici ".

Enfin, Yannick Noah s'est à nouveau exprimé sur la tranche d'imposition à 75%, l'une des mesures fiscales annoncée par François
Hollande pendant la campagne : "Cela me semble juste que quelqu'un qui gagne autant d'argent le partage ", a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que certains joueurs du circuit "allaient être refroidis " s'ils devaient acquitter un impôt majoré.

 

 

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