Bartoli sélectionnée en Fed Cup
Cela fait près huit ans que tous les capitaines de Fed Cup se sont heurtés au blocage de Marion Bartoli. Depuis 2004, et une finale où elle avait joué le double, elle avait toujours refusé de participer à cette compétition si son père, qui est aussi son entraîneur, n'était pas avec elle toute la semaine, avec leur propre fonctionnement. Ce mur est donc tombé avec Amélie Mauresmo, qui va donc fêter sa première rencontre de Coupe Davis en tant que capitaine avec la N.1 française. C'est une petite révolution dans le tennis féminin français, et peut-être la possibilité de cette formation de revenir, à terme, dans le Groupe mondial I. Si la rencontre contre l'Allemagne (avec Kerber 6e mondiale, Georges 19e, Barthel 45e)est loin d'être gagnée même avec elle les 9 et 10 février à Limoges, le sort des Bleues sera sans nul doute plus positif pour se maintenir d'abord dans ce Groupe Mondial II.
La N.10 mondiale "est venue vers moi après l'Open d'Australie", a expliqué Amélie Mauresmo lors de l'annonce de l'équipe. "Elle avait vraiment cette envie de faire un pas vers cette équipe. Elle n'a pas d'exigence particulière. Elle va rentrer dans le fonctionnement de l'équipe de France. Si je pensais qu'elle pouvait perdre son niveau ou ses moyens en venant en équipe de France, je ne l'aurais pas sélectionnée." Et la capitaine a affirmé qu'"aucune concession n'a été faite de mon côté": "Elle était prête à s'intégrer. Je suis flattée qu'elle pense que je puisse lui apporter des choses, que le staff puisse lui apporter des choses. Elle est consciente des moments d'émotion que ça peut amener. Elle l'a ressenti à Roland-Garros ou ici-même à l'Open Gaz de France l'an dernier."
"Ca renforce énormément l'équipe"
Cette conclusion a été possible par "le dialogue (qui) dialogue a toujours été maintenu même si on ne voyait pas forcément toujours les mêmes choses. On a toujours continué à discuter. L'échange a duré. A aucun moment la porte n'a été fermée sur l'humain. On avait juste des divergences sur la manière de fonctionner." La conclusion est donc simple: Marion Bartoli sera seule avec le staff tricolore, sans son père: "Son papa ne sera pas là pendant toute la semaine de préparation. Dans le mode de fonctionnement que j'ai défini, les proches des familles, entraîneurs, peuvent arriver le jeudi soir pour soutenir leur fille, joueuse, ça n'a jamais été un problème." Pour parvenir "à avoir la meilleure équipe possible, j'ai tout fait dans le cadre et le fonctionnement que j'avais établis", a ajouté l'ancienne N.1 mondiale. "Sur le plan personnel, c'est une satisfaction. Je voulais présenter la meilleure équipe possible. Ca renforce énormément l'équipe. Ca peut apporter beaucoup à Marion mais également aux autres joueuses. " Et les autres joueuses ont bien évidemment été consultées avant l'annonce de la sélection de Bartoli: "Il y a eu unanimité. La réaction des joueuses a été très positive."
A Limoges, Marion Bartoli fera pour la première fois équipe avec Alizé Cornet (35e mondiale), Virginie Razzano (164e mondiale), Pauline Parmentier (74e) et Kristina Mladenovic (87e). Mais elle aura une énorme pression sur les épaules. Et son comportement sera forcément épié, sur comme en-dehors du court.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.