Fed Cup : sans Garcia, la France va mal
A un peu plus de deux mois d’un match de barrage déterminant (22-23 avril), le groupe France est fragilisé. Pourtant, la rencontre sera plus importante que ce ¼ de finale en Suisse puisqu’elle déterminera si, oui ou non, la France a encore sa place dans le groupe mondial. Cette place, la défendra-t-elle avec Yannick Noah à sa tête ? Avec ce résultat et le changement futur de président à la Fédération Française de Tennis, difficile à dire.
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Celui qui avait mené la France au titre en 1997 est en danger. Yannick Noah va devoir remobiliser cette équipe et en ce sens, il s’interroge toujours sur les suites à donner à l’affaire Garcia-Dodin : « Si ce n’est pas compris dans la morale de certains, peut-être qu’il va falloir qu’on sorte les règlements. Les règlements sont imparables. Mais c’est dommage d’être obligé de passer par là » a-t-il avoué dans les colonnes de L’Equipe.
Un manque cruel (et plus profond) de joueuses
Ces règlements seront-ils sévères et surtout appliqués strictement ? Pas sûr. Océane Dodin peut potentiellement craindre pour sa place dans l’équipe tricolore : d’abord car elle pourrait être sanctionnée mais aussi car la fracture est consommée désormais. Kristina Mladenovic ne l’a peut-être pas mentionnée directement mais Océane Dodin est, selon elle, de ces filles « égoïstes, qui n’ont pas de valeurs. » Le décor est planté. Moins pour Caroline Garcia. Bien qu’absente ce week-end, la n°1 française reste importante pour l’équipe de France. Finalement, son choix de refuser la sélection a surtout mis en lumière un problème de fond dans le tennis féminin français : l’absence (plus générale) de joueuses de haut niveau.
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Si Kristina Mladenovic a été la seule Française à sortir la tête de l’eau, Alizé Cornet (blessée) et Pauline Parmentier ont éprouvé beaucoup de difficultés. Cette dernière, à l’issue de sa défaite au quatrième match, confiait d’ailleurs : « Sur le week-end, oui je lui en veux surtout au regard de ce qu’elle [Caroline Garcia] est capable de faire en Fed Cup. » Mais il faudra pourtant bien trouver des alternatives à ces absences. Et une meilleure qu’Amandine Hesse (210e mondiale). Là encore, le serpent se mord la queue, Océane Dodin étant probablement la meilleure alternative d’avenir.
Avec ou sans ces joueuses, c’est mardi que la France connaîtra son adversaire pour le prochain barrage. Et à part la Belgique, plus abordable, l’Espagne, la Slovaquie et l’Ukraine seraient très dangereuses pour cette sélection en proie aux doutes.
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