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Pourquoi France - Espagne de Fed Cup est si important pour Yannick Noah

L'équipe de France féminine reçoit, samedi et dimanche à Roanne (en direct sur France Ô), l'Espagne pour éviter la relégation en 2e division de Fed Cup. Redevenu capitaine en décembre dernier, en plus de son rôle équivalent en Coupe Davis, Yannick Noah a accepté de relever un énorme défi. Il est face à lui, avec une pression énorme.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Yannick Noah sur la chaise de l'équipe de France de Fed Cup (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

La succession d'Amélie Mauresmo à assumer

Le 13 novembre 2016, les Françaises s'inclinaient de justesse contre la République tchèque en finale de la Fed Cup. Le lendemain de cette déception vécue à Strasbourg, Amélie Mauresmo annonçait son retrait de la chaise. Avec elle, la France avait retrouvé des couleurs. Après avoir évité la relégation en 3e division en 2012, elle avait redressé la barre, replacé la France dans l'élite en s'appuyant sur un collectif rajeuni d'où était rapidement sortie Caroline Garcia. Au bout de cette aventure, cette finale perdue (3-2) contre l'ogre tchèque, victorieux de cinq des six dernières éditions. C'est tout cela que Yannick Noah a pris sur son dos, lorsqu'il a accepté d'occuper un poste comme il l'avait déjà  fait en 1997-1998, pour une victoire en finale la première année. Battue en Suisse (4-1) en février, la France a mal démarré son nouveau règne. 

L'épisode Caroline Garcia comme symbole

Depuis sa première titularisation en simple en 2014, Caroline Garcia a conquis ses galons de leader. C'est elle qui a ramené la France dans le groupe Mondial en gagnant ses trois points (deux en simple, un en double) aux Etats-Unis. C'est encore elle qui avait maintenu l'espoir contre les tchèques en finale la saison passée, en remportant ses deux simples contre Kvitova et Pliskova. Mais elle a préféré faire l'impasse sur cette année. Sa blessure lui évite les problèmes de sanction, que la FFT et Yannick Noah voulaient imposer à tout refus de sélection. Après avoir critiqué fermement certains comportements en Coupe Davis, notamment sous le capitanat d'Arnaud Clément, en affirmant qu'avec lui, cela ne se passerait pas comme ça, Noah s'est mis sous pression. S'il aime ça, l'absence de Garcia, comme le refus de sa remplaçante Océane Dodin, sans oublier l'impasse de Tsonga chez les hommes ou le manque d'investissement de Monfils, sont autant de coups de canifs dans son autorité. 

L'Espagne affaiblie

Pour conserver sa place dans l'élite mondiale, l'équipe de France affronte l'Espagne. Elle a choisi de le faire sur terre battue. Etonnant lorsqu'on affronte une équipe avec Garbine Muguruza, titrée l'an dernier à Roland-Garros et quart de finaliste sur la terre parisienne les deux années précédentes, niveau qu'avaient atteint Alizé Cornet (2015) et Pauline Parmentier (2014), les premières depuis la demie de Marion Bartoli en 2011. Heureusement, la 6e mondiale n'est pas là, tout comme Carla Suarez Navaro (23e mondiale), quart de finaliste en 2008 et 2014 à Paris. Avec Sara Sorribes (82e joueuse mondiale), Silvia Soler-Espinosa (156e), Olga Saez (265e) et Maria Jose Martinez (652e), Conchita Martinez, la capitaine, arrive affaiblie à Roanne. Pour Kristina Mladenovic (19e mondiale), Alizé Cornet (42e), Pauline Parmentier (64e) et Amandine Hesse (204e), la victoire semble largement à portée. Encore faut-il le faire, avec la manière. Pour construire l'avenir, Yannick Noah a besoin d'un maintien en bonne et due forme.

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