Roland-Garros 2022 : "ambition débordante", entourage très présent... Coco Gauff sur les traces de ses idoles, Venus et Serena Williams
À 18 ans seulement, la jeune Américaine s'est qualifiée pour sa première finale en Grand Chelem. Répérée très jeune, son parcours ne doit, en réalité, rien au hasard.
Peut-on vraiment parler d'une finale surprise ? La finale dames de Roland-Garros entre la numéro un mondiale polonaise Iga Swiatek et l'Américaine Coco Gauff, 23e, doit débuter samedi à partir de 15h sur le court Philippe-Chatrier.
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Lauréate surprise en 2020 - devenue grandissime favorite pour soulever le trophée Suzanne-Lenglen -, Iga Swiatek aura fort à faire face à l'espoir américaine Coco Gauff. En demi-finale, le public du Central avait acclamé la jeune Américaine, comme avant elle, ses deux idoles de jeunesse, Venus et Serena Williams.
"Une fois, j'ai cassé une raquette et mon père n'était pas content"
Repérée dans sa onzième année, Cori Gauff - surnommée Coco - a toujours eu le tennis en tête et surtout une soif de victoires, qui a très vite rappelée celle des sœurs Williams. Avec, comme elles, une famille et surtout un père aux petits soins, mais avec la particularité de préserver son équilibre. "Mon entourage m'a beaucoup aidée. Mes parents, ma famille ont fait un travail fantastique parce qu'ils m'ont soutenue. Ils m'ont aidée à traverser les victoires, les défaites, à me critiquer quand il le fallait. Mon comportement sur le court et en dehors compte. Une fois après avoir perdu en quart de finale, j'ai cassé une raquette : mon père n'était pas du tout content. C'est révélateur. Mon père se préoccupe de ma personnalité et pas tant de mes résultats au tennis."
Si le tennis est le moteur de sa vie, Coco Gauff tient aussi à exister en dehors, elle vient d’ailleurs d’obtenir l’équivalent du baccalauréat. Son entourage et cette attitude vont l’aider sans sa carrière, explique Justine Hénin, ancienne numéro 1 mondiale et quatre fois victorieuse à Roland-Garros. "Quand on voit qu'il y a un cap et qu'il y a manifestement un équilibre autour d'elle, c'est quelque chose qui est rassurant. On sent aussi que ce n'est pas un discours de dire 'je veux vivre normalement, je veux prendre du plaisir'. On sent qu'il y a un travail sur elle-même, dès le plus jeune âge, et ça, c'est vraiment quelque chose de très, très positif."
"Ambition débordante"
Une famille soudée, une ambition dévorante, un tennis exceptionnel : de quoi entretenir le souvenir glorieux des sœurs Williams. Mais dans le jeu, c’est différent, explique Patrick Mouratoglou, qui a repéré Cori Gauff et l’a pris sous son aile dans son académie à onze ans. "Je pense qu'elle n'a aucun point commun avec Serena en termes de style de jeu. Les points communs que je vois, c'est l'état d'esprit. Oui, incontestablement. Elles ont une ambition débordante, une extrême croyance en leurs qualités et en leur capacité à réaliser leur rêve. Et ça, c'est quelque chose qui est peu fréquent et qu'elles ont en commun. Si on doit la comparer en terme de gabarit, c'est plus Venus que Serena. Mais l'état d'esprit, c'est ça qui fait les champions, donc c'est plus important."
Cori Gauff, du haut de ses 18 ans, va donc disputer sa première finale en Grand Chelem, à Roland-Garros, où Serena Williams a soulevé trois fois le trophée, et où Vénus a également gagné en double.
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