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"Je vous mentirais si je le voyais déjà à ce niveau-là il y a un mois" : Amélie Mauresmo, entraîneur de Lucas Pouille, surprise du niveau de son joueur

Amélie Mauresmo entraîne Lucas Pouille depuis plusieurs semaines. Elle s'est confiée à franceinfo.

Article rédigé par Fabrice Abgrall - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Amelie Mauresmo en juin 2018.  (LUCAS BARIOULET / AFP)

C'est le premier Français depuis 2010 à atteindre ce niveau de la compétition. Lucas Pouille va affronter Novak Djokovic vendredi 25 janvier en demi-finale de l'Open d'Australie. C'est la première fois de sa carrière que le joueur de 24 ans accède au dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem. "C'est extraordinaire" a estimé sur franceinfo Amélie Mauresmo qui l'entraîne depuis un mois et demi. 

franceinfo : Quel regard portez-vous sur la performance de Lucas Pouille ? 

Amélie Mauresmo : Je pense que je vous mentirais si je le voyais déjà à ce niveau-là il y a un mois ou un mois et demi. Il n'était clairement pas à ce niveau-là, mais il s'est hissé tranquillement à force de travail, avec la confiance qui arrive au fur et à mesure. Ça se concrétise comme ça. Et comme il l'a fait chaque jour, on va taper la balle aujourd'hui et puis préparer le match face à Djokovic. 

Dans quel état psychologique vous l'avez récupéré il y a un mois et demi ? 

Dès la première discussion qu'on a eue, j'ai vu quelqu'un qui voulait laisser derrière lui une année difficile. Il m'a dit ses ambitions, son envie de repartir de l'avant et de refaire les efforts et le travail nécessaires pour reprendre une ascension qui avait été mise entre parenthèses. 

Comment il a vécu cette période de doute ? 

Il m'en a parlé, après il dira ce qu'il veut dire. Moi, ce qui m'intéressait c'était de repartir sur quelque chose de positif, de retrouver de la confiance parce qu'on sait que ça c'est clef, même si on a beau travailler et faire le job. C'est extraordinaire que dès Melbourne ça puisse se passer de cette façon-là. Moi je préfère parler de ça, le reste c'est lui qui l'a vécu, je n'étais pas à ses côtés. Moi je vis les choses maintenant en tant que coach avec, je pense, une distance qui est nécessaire en pensant toujours au lendemain et en essayant d'avoir toujours un coup d'avance. Moi ce qui m'intéresse, c'est le prochain match, ce qu'il devra mettre en place etc...   

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