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Jo-Wilfried Tsonga : "Je n'ai rien à regretter puisque tout ce que j'ai fait, je l'ai fait à 800%"

Jo Wilfried Tsonga va prendre sa retraite. Pas tout de suite mais dans 2 mois, juste après Roland Garros qui débutera le 22 mai prochain. A 37 ans, le Manceau ne se sent plus capable physiquement de continuer.

Article rédigé par Fabrice Abgrall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le joueur français de tennis Jo-Wilfried Tsonga à Wimbledon (Royaume-Uni) le 30 juin 2021 (ADRIAN DENNIS / AFP)

À quelques semaines de sa retraite sportive, Jo-Wilfried Tsonga dit n'avoir pas de regrets et souhaite retenir d'abord les bons souvenirs de ses 18 ans parmi l'élite du tennis français et mondial (numéro 5 à l'ATP en 2012). Parmi ces moments forts, sa seule finale dans un tournoi du Grand Chelem, à Melbourne en 2008 : il avait perdu contre le Serbe Novak Djokovic.

franceinfo : Avant cette finale perdue, il y a la victoire en demi-finale sur Rafaël Nadal.

Jo-Wilfried Tsonga : C'était particulier, ça fait partie de ces jours où quand tu joues, quoi que tu fasses, ça marche. Même quand ce n'est pas bien joué, ça fonctionne ! La balle, on ne la met jamais là d'habitude, mais là, ça fonctionne. Cela fait partie du tennis aussi... Ce match restera dans ma mémoire parce que c'était contre Rafa, donc c'était quelque chose.

Mais également le quart de finale contre Youzhny : je crois que j'ai joué mon plus haut niveau de tennis, en termes de contrôle. Le premier tour contre Murray aussi, qui était une grosse bataille. On a joué en plein cagnard, on s'est envoyé quatre sets à la mort. C'était incroyable. J'ai ces images-là dans la tête.

Vous perdez la finale contre Djokovic. Ça reste quand même un beau souvenir ou ça reste une frustration extrême ?

Il y a forcément un peu de frustration parce que j'aurais bien voulu savoir ce qu'aurait été ma carrière si j'avais gagné celui-là. Cela aurait changé forcément des choses. Après, c'est aussi un bon souvenir. Parce que pour être honnête, c'était spécial pour moi, à ce moment-là, de faire une finale en Grand Chelem. J'avais 20 ans, un an avant ça j'étais 300e mondial.

"Tout d'un coup, tu es devenu le roi du monde, alors qu'une semaine avant tu appartenais au commun des mortels."

Jo-Wilfried Tsonga

à franceinfo

Là, tout d'un coup, je passe dans un truc où le président de la fédération, à l'époque, me poussait mon chariot quand je suis revenu à l'aéroport à Paris ! Tu rentres dans un autre monde. Les gens pensent que tu es devenu quelque chose d'autre, mais toi tu es toujours le même !

Est-ce que vous avez un regret ? Un tournoi où vous vous dites : j'aurais pu accrocher le Grand Chelem ?

Il y en a eu plein, mais moi, quand je me retourne, je me suis toujours donné à fond. Je n'avais pas des facilités extraordinaires. En revanche, j'avais une volonté, un culot... Ces choses-là m'ont fait, finalement, faire ce que j'ai pu faire. Aujourd'hui, je n'ai rien à regretter puisque tout ce que je l'ai fait, je l'ai fait à 800%.

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