La justice met un coup d'arrêt à l'extension de Roland-Garros
C'est un nouveau contretemps, d'importance, pour le futur complexe Roland-Garros, la vitrine du tennis français, le lieu où se déroule chaque année l'un des quatre tournois du Grand Chelem.
Le tribunal administratif de Paris, qui examinait le recours de trois associations de riverains et de défense de l'environnement, vient de frapper fort. Il demande purement et simplement, sous deux mois, la résiliation de la convention signée, en juillet 2011, entre la Ville de Paris et la Fédération française de Tennis (FFT). Motif ? La convention est "illégale au double motif que l'information des conseillers de Paris lors du vote de la délibération n'avait pas été suffisante et que le taux de redevance versée à la Ville de Paris en application de la convention était manifeste ment trop faible au regard des avantages de toute nature consentis" à la FFF (on évoque un chiffre autour des 7 millions par an à partir de 2016). La convention avait été jugée illégale à deux reprises, en décembre et le 11 février dernier, par le rapporteur public.
Les trois associations environnementales, dont France Nature Environnement, contestaient l'extension sur une partie des jardins des serres d'Auteuil, site classé et appartenant à la mairie.
Un projet déjà retardé
L'extension, d'un coût de près de 340 millions d'euros, devait en principe être achevée en 2018, soit deux ans après la date initialement prévue. Les premiers travaux, sur le centre national d'entraînement, devaient débuter à l'issue de l'édition 2013 du tournoi du Grand-Chelem, vers mai-juin prochain. Interrogé par le site sportif Sport24 au début du mois, le directeur du tournoi, Gilbert Ysern, avait néanmoins prévenu : "On espère que tout sera terminé en 2018. Mais si ce n'est pas le cas, ce ne serait pas un drame" . Le report qui se dessine est en tout cas une très mauvaise nouvelle pour la FFT, qui s'est très fortement endettée pour améliorer les infrastructures du complexe de Roland-Garros.
La Ville de Paris a réagi à cette décision, par communiqué en fin d'après-midi : "La Ville de Paris prend acte de cette décision tout en contestant ses motifs d'annulation" dit le texte, ajoutant que "la Ville de Paris est déterminée à faire aboutir ce beau projet pour Paris et va se rapprocher sans délai de la FFT pour convenir ensemble de la meilleure façon de le poursuivre, dans le respect du site" .
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.