La Suisse remporte la Coupe Davis
Le match contre Richard Gasquet dépasse à peine les deux heures, Roger Federer au service. Un dernier coup droit, puis la chute. Pas de blessure, ce ne sont pas ces maudites douleurs au dos qui se réveillent. Non, Roger Federer vient seulement d'apporter le point décisif à sa Suisse en finale de la Coupe Davis. Accessoirement, il vient aussi d'offrir à la Suisse la première Coupe Davis de son histoire ce dimanche à Villeneuve d'Ascq, en battant Richard Gasquet en trois sets 6-4, 6-2, 6-2 lors du troisième simple de cette finale. La Suisse s'impose donc 3-1.
"Le numéro 2 mondial a joué son rang face à un Richard Gasquet timoré, timide malheureusement, mais Roger Federer est vraiment le meilleur joueur de tous les temps. Il a gagné et il a remporté la Coupe Davis avec la Suisse. C'était un titre dont il rêvait depuis très longtemps et ils l'ont fait avec Stan Wawrinka. Comme quoi, on n'est pas obligé d'avoir quatre joueurs mais si on a deux très très bons joueurs on peut le faire ", commente à chaud Henri Lecomte, consultant de France Info, après cette victoire magistrale.
Merci les gars, c'est incroyable!!! THANK YOU! DANKE! GRAZIE! #SupportTheSwiss pic.twitter.com/S4naEmy3wh
— Swiss Tennis (@swiss_tennis) November 23, 2014
La légende était sur le court
Roger Federer, 17 titres du Grand Chelem, n'a pas laissé la moindre chance à son adversaire du jour, remplaçant au pied levé d'un Tsonga dont on ne connait toujours pas, officiellement, le mal. La classe, l'élégance, la domination étaient en rouge sur le court du stade Pierre-Mauroy. Coups gagnants en pagaille, service de plomb, volées maîtrisées, tout était bon pour celui qui devient le meilleur joueur de tennis de tous les temps, en remportant le seul trophée qui manquait à son incroyable palmarès.
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Dans ces conditions, pas besoin de jouer le dernier simple entre Gaël Monfils et Stan Wawrinka ; la France devra encore attendre avant de décrocher un dixième Saladier d'argent. Sa dernière victoire dans la compétition remonte à 2001. Mais face à ce Roger Federer-là, bien secondé auparavant par Stanislas Wawrinka, il n'y avait strictement rien à faire. Simplement se rendre compte qu'une partie importante de l'histoire du tennis s'est écrite, ce week-end, sous les yeux des dizaines de milliers de spectateurs venus célébrer la victoire d'une équipe, mais surtout d'un immense champion.
Les Français impuissants
Que pouvaient espérer les Français face à une telle puissance de frappe, deux joueurs d'un tel niveau, portés par une dynamique exceptionnelle ? Pas grand chose finalement, même s'ils n'ont pas démérité. Richard Gasquet, ce dimanche, a lâché quelques coups de classe mondiale, mais pas suffisamment pour inquiéter Roger Federer. Au final, la défaite est sèche et reflète bien l'impuissance qui a caractérisé le Biterrois, comme lors du double samedi au côté de Julien Benneteau face aux deux "monstres" suisses.
"Je vais me remettre en cause mais les Suisses nous étaient tout simplement supérieurs" (Arnaud Clément)
Les mines étaient bien évidemment déconfites en conférence de presse après la rencontre, à l'image d'un Gaël Monfils qui n'a pu lâcher qu'un mot : "Déçu ". Le capitaine Arnaud Clément en a profité pour lever enfin le voile sur le "mystère" Tsonga : oui, "Jo a ressenti une douleur au bras " samedi matin, ce qui l'a empêché de disputer le double puis le simple face à Federer. S'il a menti à la presse, c'est parce que Clément n'avait "pas d'informations à communiquer à l'équipe adverse ". Une équipe adverse qui avait de toute façon suffisamment de talent et de ressource dans ses rangs.
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