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BNP Paribas Masters : Comment Andy Murray va-t-il défendre son trône ?

Un règne commence. Un nouveau chapitre du tennis mondial s'ouvrira officiellement ce lundi matin au moment où le nouveau classement ATP placera Andy Murray en tête d'affiche. Après s'être accaparé la place de n°1 mondial la veille, l'Ecossais est devenu « The King of Paris » en remportant le BNP Paribas Masters. Une suite logique. Mais désormais, les choses sérieuses vont débuter pour celui qui va devoir s'appuyer sur ce qui a pu lui permettre d'en arriver là aujourd'hui. "Le travail, encore le travail" mais aussi son nouveau coach et sa famille seront déterminants.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Le « premier Roi d'Ecosse » peut se vanter d'avoir conquis Paris comme premier grand triomphe de son début de règne. En meneur d'hommes, commandant d'une troupe de travailleurs, Andy Murray porte déjà bien la couronne qui lui a été remise. Son titre à Bercy lui fait évidemment plaisir. Mais l'homme aux 8 titres sur le circuit en 2016 ne veut et ne peut pas s'arrêter à ça. Le regard toujours aussi fermé, sans esquisser le moindre sourire, « Muzz » en parle avec un recul aussi fascinant que déroutant : « Je me suis simplement dit que ce serait bien de terminer l'année en étant n°1 mondial. Mais en rentrant sur le court, je n'ai plus pensé au classement. Je n'ai pensé à rien d'autre que de gagner. Je n’ai pas ressenti trop de tensions. »

Mettre Londres à ses pieds

Bercy oublié, direction Londres. Si ce n'est pas forcément « chez lui », c'est un territoire que l'Ecossais a déjà envahi à plusieurs reprises. Des JO 2012 jusqu'à Wimbledon cet été, Andy Murray souhaite désormais achever ce qu'il a commencé : remporter le Masters. « Ces deux dernières années, je n'ai pas bien joué au Masters de Londres. Donc j'espère et ferai tout pour jouer mon meilleur tennis. Je veux gagner. » Cela a le mérite d'être clair. Il « va donc se reposer puis se donner à fond pendant 10 jours » puisqu'il arrivera dans la capitale anglaise mercredi avec toute son équipe. « Je vais discuter des objectifs à venir avec mon staff lorsque nous nous retrouverons à Londres. » Une réunion qui devrait durer un bon moment puisqu'il s'agit maintenant de défendre une place, celle de meilleur joueur du monde.

Un coach et une famille omniprésents

Pour rester tout en haut de l'échelle, il faut savoir mettre son mental au profit de son physique. Donc si la tête lâche, le corps ne suit pas forcément. Pour Andy Murray, la question du mal être psychologique ne se pose même pas. Cette saison, et surtout depuis Roland-Garros, le Britannique a survolé les débats. Pour afficher un bilan impressionnant de 46 victoires pour seulement 2 défaites, il faut savoir concocter une recette miracle. Pour Murray, il s'agissait de s'entourer des meilleurs lieutenants. Et il l'a notamment fait en s'attachant les services de Jamie Delgado, son coach depuis l'Open d'Australie. « Jamie a été omniprésent toute la saison. Il m'a suivi de partout, il a toujours été auprès de moi. Je lui suis reconnaissant d'avoir fait ce sacrifice de me suivre comme ça. C'est cette régularité de travail avec lui qui a été précieuse. Au final, nous avons eu de très bons résultats. »

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En effet, il serait malvenu de critiquer cette association qui a rapporté 7 titres depuis juin dernier... Un immense succès, qui prouve à quel point Andy Murray a eu le flair. Sa famille aussi, évidemment, « a été très très importante ». Les messages notamment de soutien depuis samedi soir le rendent toujours plus fort : « C'est très important de gagner le respect des autres joueurs. Mais au final, ce qui me tient le plus à cœur, ce sont les mots et les soutiens de ma famille. Ils ont toujours été là, dans l'échec comme dans le triomphe. Et sans ma mère, mon frère et moi n'aurions jamais été des joueurs de tennis professionnel. » Voilà les ingrédients du nouveau numéro un mondial : le travail avec son coach et l'amour de ses proches. Et il va encore en avoir besoin.

Melbourne en ligne de mire

En effet, si le Masters de Londres arrive presque demain, la fin de saison et les vacances s'en rapprochent aussi vite. Si pour Andy Murray la notion de « vacances » paraît insensée, « le travail et toujours le travail » étant beaucoup plus courant dans son dictionnaire, il va quand même profiter de la trêve hivernale pour recharger les batteries et se mettre de nouveaux objectifs. « Je me sens aujourd'hui plus ou moins fatigué sur le plan physique. Nous allons étudier le calendrier avec mon équipe. […] Bien entendu, j'aimerai vraiment gagner l'Open d'Australie. C'est le prochain objectif majeur à l'horizon, au début de la saison prochaine. Dans le passé, j'ai été pris de court plusieurs fois à Melbourne, mais cette fois-ci, je veux gagner. »

C'est ça aussi le rôle du meilleur joueur du monde. Savoir se donner des objectifs à la hauteur de son statut. Rien n'est impossible. Du moins, depuis ce week-end. Et maintenant, le Roi Murray sait à quoi s'attendre. Partir à la conquête du monde pour défendre son trône. L'attaque reste la meilleure défense.

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