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Federer dure sur dur

A 34 ans, Roger Federer a rarement semblé aussi aérien que lors de cette semaine à Cincinnati. Vainqueur pour la septième fois en Ohio, le Suisse a laissé le numéro 1 mondial Novak Djokovic les deux pieds dans le ciment américain. A quelques jours du début de l'US Open, le protégé de Stefan Edberg possède assez d'expérience sur cette surface pour prolonger la magie jusqu'au bout.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La joie de Roger Federer (ROB CARR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Est-ce la couleur de sa tenue pour la tournée américaine ? Toujours est-il que Roger Federer avait des airs de panthère rose à Cincinnati. Félin, souple, le Suisse s'est déplacé sur des coussins d'air pendant tout le tournoi. Impérial sur son engagement, qu'il n'a pas concédé une seule fois (et seulement trois balles de break à effacer sur l'ensemble de la compétition), l'homme aux 17 Grands Chelems s'est de plus trouvé une nouvelle arme en retour de service. Lui qui avait un peu trop tendance à remiser des coups neutres, notamment en revers, agresse désormais délibérément le serveur, surtout sur ses deuxièmes balles. Presque collé au carré, Federer, par son coup d'oeil exceptionnel, parvient à prendre la balle en quasi demi-volée pour ensuite enchaîner au filet. Là aussi, l'Helvète semble avoir retrouvé ses réflexes de 20 ans. Un grand merci à Stefan Edberg au passage... 

Djokovic n'a pas apprécié

Il faut dire aussi, et cela n'enlève rien au mérite du Suisse, que ce dernier a trouvé sur le ciment de Cincinnati un terrain de jeu qui convient parfaitement à l'expression optimale de son tennis. Une surface rapide, des balles qui volent, tout était en place pour oser la grande offensive, et notamment ses fameux retours-volées. Djokovic, battu pour la deuxième fois en finale après son revers face à Murray à Montréal il y a une semaine, n'a pas franchement apprécié. "Pas de commentaires" a répondu le Serbe quand on lui demandait ce qu'il pensait de cette nouvelle touche de couleur dans la palette pourtant déjà très complète de Federer. 

"Je prends beaucoup de plaisir à jouer ce tennis offensif, à monter au filet, à agresser mes adversaires sur leur 2e balle de service, c'est le tennis que j'aime", s'est régalé celui qui vient de reprendre à Murray la place de numéro 2 mondial. De là à aborder l'US Open dans l'habit de favori, il y a un pas que même le Suisse aux semelles ailées refuse de franchir. "A New York, les conditions seront différentes, je n'ai pas joué de finale là-bas depuis 2009, mon but est vraiment d'aller en finale". Connaissant Federer, il y a peu de chance qu'il se contente de "si peu". 

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