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Masters 1000 de Monte Carlo : Ce que vous ignorez sur l'Italien Jannik Sinner, la nouvelle perle du tennis italien qui affronte Novak Djokovic

Méconnu du grand public il y a encore quelques mois, il ne cesse de défier les plus grands noms du tennis mondial et fait face mercredi au meilleur d'entre eux, Novak Djokovic.
Article rédigé par Charlotte Diry
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Jannik Sinner lors de la finale du Masters 1000 de Miami, le 4 avril 2021.  (MATTHEW STOCKMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Il n'a que 19 ans, est déjà 22e mondial, finaliste du dernier Masters 1000 à Miami. Jannick  affronte ce mercredi 14 avril, pour le compte du 2e tour du Masters 1000 de Monte Carlo, le N.1 mondial Novak Djokovic. Avec l'espoir de terrasser celui avec lequel on compare le jeune Italien. Son début de carrière est supersonique, et le grand public n'a pas fini de découvrir son immense talent. Voici les quatre choses à savoir sur lui.

• Un skieur aguerri dans sa jeunesse

Originaire de San Candido, petite ville italienne au cœur des Dolomites, Jannik Sinner se passionne pour le ski alpin dès le plus jeune âge. Alors qu’il idolâtre Alberto Tomba ou encore Bode Miller, c’est pourtant pour le tennis qu’il aura un véritable coup de foudre. Dans l’incapacité de choisir entre ces deux disciplines favorites, Sinner les pratiquera jusqu’à l’âge de 13 ans avant d’opter pour le tennis. Aux plus grands regrets du ski transalpin, qui voyait en lui la relève. Jannik Sinner a notamment été sacré champion d’Italie en 2008 et vice-champion en 2012 en géant dans la catégorie benjamin.

Si le tennis l’a emporté sur le ski alpin, le jeune prodige déclarait aux antennes italiennes d’Eurosport : "Le ski est un sport dangereux, si l’on fait une mauvaise chute, on peut être absent une année entière. Aussi, j’aime le tennis car on voit l’adversaire, contrairement au ski où l’on court contre un fantôme et contre-la-montre."

• Sur les traces des plus grands  

Il ne fait pas de vague sur le circuit et progresse en toute humilité. Mais désormais, impossible de ne pas connaître le nom de Sinner. En disputant sa première finale en Masters 1000 à Miami (battu par Hubert Hurkacz 7-6, 6-4), il est devenu le plus jeune joueur (19 ans et 7 mois) à atteindre ce stade d'un Masters 1000 depuis Rafael Nadal en 2005 à Madrid. A Roland-Garros en 2020, il est également devenu le premier débutant, depuis le Majorquin en 2005, à atteindre les quarts du Majeur parisien. Et le plus jeune quart de finaliste à Paris depuis Novak Djokovic en 2006. Et lorsqu'il a gagné le tournoi de Sofia, son premier titre sur le circuit principal en 2019, l'Italien est aussi devenu le plus jeune vainqueur sur un tournoi ATP depuis Kei Nishikori en 2008.

Doté d'une impressionnante sérénité sur le court, avec des coups d'une puissance impressionnante, il marche donc sur les traces des plus grands. "Personne ne peut dire avec certitude quel niveau il peut atteindre, mais je pense qu’il est capable de tout. Nous l’imaginons tous soulever les plus grands trophées. Pour moi, il ressemble à Novak Djokovic, mais avec une vitesse de balle qui reflète le tennis du futur" confiait l'ancien joueur Thomas Fabbiano dans des propos rapportés par We Love Tennis.

Troisième joueur italien derrière Berrettini (10e mondial) et Fognini (18e), Jannick Sinner peut ambitionner, dans les prochaines années, devenir le successeur d'Adriano Panatta, sacré en  à Roland Garros en 1976, ou Nicol Pietrangeli, couronné à Paris en 1959 et 1960, les deux seuls Transalpins sacrés en Grand Chelem chez les hommes. 

• Le petit protégé de Riccardo Piatti

Dès 13 ans, Jannik Sinner passe son temps sur les courts. Jusqu’à ce jour, où sa vie d’adolescent va prendre un tout autre tournant. Alors qu’il est en train de jouer, Riccardo Piatti, entraîneur italien de renom, l’aperçoit. Il n’en faudra pas plus pour que Sinner rejoigne Bordighera et l’académie de son nouvel entraîneur. C'est le début d’une collaboration entre les deux hommes qui dure depuis maintenant sept ans.

Loin de sa famille, Sinner n’a qu’un seul objectif en tête : progresser. Pour côtoyer les sommets comme Ivan Ljubicic, Novak Djokovic, Milos Raonic ou encore Borna Coric, eux aussi entraînés par Piatti durant leur carrière. Le jeune tennisman fait preuve de maturité et d’un travail acharné. Jusqu'à surprendre son coach : "Jannik n’est pas un phénomène, il a encore tellement à apprendre. Avec Jannik, nous menons un projet à long terme. Je ne pensais pas qu’il allait progresser si vite."

• De la 319e à la 22e place au classement ATP en deux ans

Son ascension est fulgurante. En deux ans, Jannik Sinner a gagné près de 300 places. En moins de trois ans, 868 places gagnées à l'ATP. Entre son entrée sur le circuit Futures en janvier 2018, et sa première finale lors du tournoi professionnel à Santa Cristina Valgardena en août de la même année, il entre déjà dans le Top 900 (891e). A la fin de l'année, il est 551e mondial.

Le 28 octobre 2019, le jeune italien fait son entrée dans le Top 100 à la 93e place alors qu'il a moins de 20 ans. Une ascension ahurissante qui ne s'arrête pas là. Une victoire au NextGen face à la tête de série N.1, Alex de Minaur fin 2019, et un quart de finale à Roland Garros en 2020, avec une défaite plus qu'honorable contre le patron Nadal (7-6, 6-4, 6-1) le font grimper à la 46e place. "Jan The Fox"poursuit son évolution jusqu’à cette 22e place, obtenue après sa première finale en Masters 1000, à Miami.

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