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Masters 1000 de Monte-Carlo : pourquoi la défaite de Rafael Nadal n'est pas inquiétante à un mois et demi de Roland-Garros

Rafael Nadal a été éliminé en trois sets par Andrey Rublev en quarts de finale du tournoi de Monte-Carlo.
Article rédigé par Célia Sommer
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'Espagnol Rafael Nadal, à Monte Carlo, le 16 avril 2021. (JEAN-FRANCOIS BADIAS / AP)

Le N.3 mondial s'est incliné pour la première fois de sa carrière face à Andrey Rublev, vendredi 16 avril, et a concédé sa 41ème défaite de sa carrière sur terre battue (pour 447 victoires) en 2h32 de jeu. Durant cette rencontre, Nadal, 11 fois vainqueur à Monte-Carlo, a montré un visage très différent de ces habitudes. Voici cinq raisons pour lesquelles cette défaite n'a rien d'alarmant à un mois et demi de Roland-Garros.

♦ Parce que c'était son retour à la compétition 

Il s'était montré confiant avant le début de la compétition. Pourtant, Rafael Nadal n'avait plus joué un seul match depuis son élimination en quarts de finale de l’Open d’Australie, en février dernier. Il avait préféré faire l'impasse sur Miami, en raison d'une blessure au dos. À Monte-Carlo, il disputait seulement son deuxième tournoi de la saison. Victorieux en à peine deux sets durant les tours précédents face à Federico Delbonie (6-1, 6-2) et Grigor Dimitrov (6-1, 6-1), il n'avait pas pu se tester sérieusement avant de se confronter au Russe. 

♦ Parce que les conditions de jeu ne lui étaient pas favorables à Monte-Carlo

Onze fois titré en 16 participations, ce tournoi est le deuxième le plus souvent gagné par Nadal sur le circuit. Mais cette année, les conditions de jeu ne lui ont pas réussi. À l'image de Novak Djokovic éliminé par Daniel Evans en huitièmes de finale, Rafael Nadal a été très gêné par le vent. Il faisait aussi très froid à Monaco, et ces températures avaient une conséquence : rendre les balles moins vives. Or, pour que son lift s'exprime pleinement, le Majorquin préfère le soleil, la chaleur. Rien de ce qu'il a connu notamment dans ce quart de finale, terminé à la tombée de la nuit.

♦ Parce qu'il a commis beaucoup de fautes

Rafael Nadal s'est montré très fébrile et agacé. Contrairement à ses habitudes, le N.3 mondial a offert beaucoup de points à son adversaire. Il a commis 36 fautes, dont 19 côté revers. Il a également éprouvé de grosses difficultés au service, en réalisant 7 double fautes dans la partie. Au total, il a concédé sept breaks. Très frustré, il n'a pas manqué d'exprimer sa colère à haute-voix sur le court. Bref, il était tout simplement méconnaissable. 

 

♦ Parce que Rublev est un gros client

Certes, Nadal a été nettement en-dessous de son niveau de jeu habituel. Il ne faudrait toutefois pas sous-estimer la performance de son adversaire du jour. Andrey Rublev, 8e mondial, a su apporter énormément de variations à son jeu pour mettre en doute le N.3. Surtout, il ne s'est pas effondré mentalement lorsqu'il a concédé le deuxième set, après avoir loupé plusieurs opportunités de double break. Sa combativité infaillible a finir par payer.

Le Russe confirme avoir franchi un cap, en s'offrant une deuxième demi-finale consécutive après le Masters 1000 de Miami. En 2019, Rublev avait déjà montré qu'il était capable de tenir sa ligne en écartant Roger Federer à Cincinnati  (6-3, 6-4) et Stefanos Tsistipas (6-4, 6-7, 7-6, 7-5) au premier tour de l'US Open. A 23 ans, lui-aussi fait partie de la Next Gen pleine d'ambition.

♦ Parce qu'il a déjà connu des défaites avant Roland-Garros sur terre

Si Rafael Nadal a été titré à onze reprises à Monte Carlo, il a donc déjà connu la défaite ici. Depuis son avènement au plus haut niveau, il n'avait pas été couronné sur le Rocher en 2013, en 2014, 2015 et 2019. Seule l'année 2015 avait correspondu à une sortie prématurée à Paris quelques semaines après (défaite en quarts de finale face à Djokovic). Il faut dire que sur les courts de la Porte-d'Auteuil, où il cherchera un 14e sacre, il n'a perdu que deux fois dans sa carrière.

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