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Masters 1000 de Paris: Adrian Mannarino, le trublion du tennis français

Adrian Mannarino, qui affronte le lauréat de l’édition 2012 David Ferrer ce mardi à Bercy, n’est pas le plus constant des joueurs français mais il est l’un des plus attachants de par son parcours atypique, loin de celui de ses compatriotes mieux classés que lui, les Tsonga, Gasquet et autres Monfils. Aujourd’hui troisième joueur tricolore au classement ATP dont il occupe la 28e place, le Francilien de 29 ans semble avoir atteint l’âge de la maturité comme en attestent ses bons résultats des derniers mois.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Adrian Mannarino (TORU YAMANAKA / AFP)

Ce n’est ni le plus doué ni le plus connu ni le plus charismatique des joueurs français, mais Adrian Mannarino régale souvent les fans de tennis pour sa capacité à développer un récital offensif, fait de variations et de coups osés, qui le distingue de certains membres du top 50 au jeu plus monocorde.

A l'aise à Wimbledon

Révélé en 2008 au tournoi de Metz où il atteint les demi-finales (battu par Paul-Henri Mathieu), Mannarino est ensuite rentré dans le rang, mettant un certain temps à éclater au plus haut niveau. Il s’est rappelé aux bons souvenirs de ses fans à l’été 2013 lorsqu’il fila jusqu’en huitièmes de finale de Wimbledon où il ne rendit les armes qu’en cinq manches face au Polonais Kubot.

Mais c’est cette année que le natif de Soisy-sous-Montmorency a vraiment pris conscience de ses qualités, lui qui doutait tellement auparavant. Deux finales à Antalya (ATP 250) et à Tokyo (500) –contre David Goffin- ont éclairé sa saison de même que sa nouvelle performance sur le gazon londonien (huitième de finale contre Novak Djokovic) ou son quart de finale au Masters 1000 de Montréal (avec un succès sur Milos Raonic au passage). Des perfs qui ont retenu l’attention du staff tricolore de Coupe Davis.

Convoqué comme 5e homme en Coupe Davis

Yannick Noah l’a ainsi appelé comme remplaçant pour la demi-finale France-Serbie de septembre. La semaine dernière à Bâle, l’intrépide gaucher a même fait vaciller Roger Federer himself durant un set avant de rendre les armes face au génie adverse, plus grand que son talent à lui (4-6, 6-1, 6-3).

Manquant de puissance, ce petit gabarit (1,80 m pour 70 kg) compense avec sa vivacité, sa palette de coups (délicieux coup droit, volées déposées, service nettement amélioré) et son sens tactique très aiguisé. Il en aura besoin ce mardi contre l’expérimenté Ferrer qui ne lâche jamais rien même s’il a amorcé son déclin depuis quelques mois.

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