Tennis : des Français favoris, un format novateur... Ce qu'il faut savoir des Next Gen ATP Finals
Après le rendez-vous des Maîtres à Turin, remporté par Novak Djokovic le 19 novembre, place à la jeunesse. Les huit meilleurs joueurs de moins de 22 ans de la saison s'affrontent dans un ultime tournoi, les Next Gen ATP Finals, à Jeddah (Arabie saoudite), entre le 28 novembre et le 2 décembre. Véritable tremplin pour la jeune génération, le tournoi est aussi le laboratoire de l'ATP pour tester de nouvelles règles. On fait le point sur les spécificités de l'édition 2023.
Fils et Van Assche en pole position
Pour la première fois depuis la création du tournoi en 2017, deux Français sont engagés : Arthur Fils et Luca Van Assche. En l'absence de Carlos Alcaraz (2e à l'ATP) et Holger Rune (8e), qualifiés pour les Masters, et aux forfaits de Ben Shelton (17e) et Lorenzo Musetti (27e), les Français ont une belle carte à jouer. Respectivement 36e et 70e mondiaux, ils s'avancent comme les joueurs engagés les mieux classés à l'ATP. Ils seront accompagnés de Dominic Striker, demi-finaliste en 2022, Flavio Cobolli, Luca Nardi, Alex Michelsen, Hamad Medjedovic et Abdulah Shelbayh, joueur jordanien invité par l'ATP.
Aucun point ATP attribué
Comme pour les ATP Finals, ces joueurs seront d'abord divisés en deux groupes, car le tournoi débute par une phase de poules. Les deux meilleurs de chaque groupe seront qualifiés pour les demi-finales, pour une phase à élimination directe. À la différence d'une compétition classique, aucun point ATP n'est attribué. Les joueurs n'auront donc pas la possibilité de grimper dans la hiérarchie mondiale.
Des règles expérimentales
À l’instar de cette particularité, le Next Gen ATP Finals dispose de son propre règlement. Joués sur des courts sans couloirs de double ni juges de ligne, les matchs se gagnent au meilleur des cinq sets, mais ces derniers sont limités à quatre jeux, avec des tie-breaks éventuels à 3-3. Il n'existe également pas d'avantage. À 40A, le point suivant est décisif et le joueur au service peut choisir son côté. Pour rendre les matchs plus courts, le changement de côté après le premier jeu d'un set est aboli. Entre deux sets, les joueurs ne peuvent également s'asseoir que 90 secondes contre 120 secondes en temps normal.
À ces règles, déjà présentes lors des éditions précédentes, de nouvelles expériences viennent se greffer en 2023. Entre le premier et le deuxième service, les joueurs ne disposeront ainsi que de 8 secondes (contre 25 sur les tournois ATP classiques et 20 en Grand Chelem). Surtout, il n'y aura plus d'échauffement sur le terrain, de quoi faire réagir les joueurs. "Il y a des règles sympas, comme le public qui a le droit de bouger. Pas d'échauffement, c'est quelque chose de déroutant, mais je vais essayer de faire de mon mieux", a déclaré Arthur Fils à l'AFP.
Un accent mis sur la data
La sixième édition du tournoi, organisée pour la première fois en dehors de Milan, sera, en plus, placée sous le signe de la data. Chaque joueur pourra visualiser sur un appareil connecté ses données biométriques pendant son match. Un nouvel indice capturera également l'effort physique de chaque joueur, tandis que les coachs pourront accéder à des séquences vidéo et à des données du match en temps réel. Enfin, une compétition intitulée "Basecamp" est organisée en marge du tournoi. Elle mesurera les compétences et conditions physiques des joueurs à travers une série de tests.
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