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Roland-Garros 2021 : pour Swiatek, Nadal et Barty, participer aux conférences de presse "fait partie du travail".

Plusieurs joueurs et joueuses se sont exprimés sur le refus de Naomi Osaka de participer aux conférences de presse à Roland-Garros. 

Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Naomi Osaka a beaucoup fait parler d'elle avant Roland-Garros au sujet de sa non-volonté de faire face aux médias.  (AFP)

À quelques jours du début de Roland-Garros, Naomi Osaka avait exprimé, mercredi 26 mai, son refus de participer aux conférences de presse, pour des questions de santé mentale. Interrogés vendredi 28 mai, lors du Media Day, plusieurs autres joueurs et joueuses du tournoi ont commenté sa décision, estimant que répondre aux journalistes faisaient partie de leur travail. 

Travail ou plaisir, le droit de choisir ?

"J'ai souvent ressenti que les gens n'ont pas de considération pour la santé mentale des athlètes, et cela se confirme quand je vois une conférence ou lorsque j'y participe. Je me suis souvent retrouvé à répondre à des questions qui ont déjà été posées plusieurs fois, ou des questions qui sèment le trouble dans nos esprits, et je ne vais me soumettre à des gens qui doutent de moi", avait annoncé Naomi Osaka mercredi. Deux jours plus tard, les joueurs et joueuses présents en conférence de presse ont été interrogés sur le sujet. 

Pour la Polonaise Iga Swiatek, les face-à-face avec les journalistes "font partie du travail". La lauréate de Roland-Garros 2020 est même heureuse de pouvoir répondre aux questions : "Certes après une défaite ce n’est pas la chose la plus agréable, mais il faut trouver un équilibre, prendre du recul. Les médias, c'est important aussi parce que vous relayez notre image. Vous nous donnez une plate-forme et tout le monde n'est pas un athlète professionnel, tout le monde ne sait pas ce qui se passe sur le court et c'est bien d'en parler". Rafael Nadal l'a rejoint : "Je respecte la décision de Naomi, mais d’un autre côté, sans la presse, sans les journalistes qui voyagent pour partager notre actualité et nos résultats, nous ne serions pas les athlètes que nous sommes aujourd’hui. Nous n’aurions pas la même reconnaissance". 

"Je n'ai pas le sentiment que les journalistes essayent de m'attaquer"

Egalement interrogés par les journalistes, Daniil Medvedev et Ashleigh Barty respectent l’avis de Naomi Osaka. Pour autant, les conférences de presse ne semblent pas les déranger : "Ce que je vous dis ou les questions que vous me posez ne m’empêchent pas de dormir. J'essaye de m'amuser un peu avec vous, mais je pense que pour chacun, c'est différent", a commenté l’Australienne. Le dernier vainqueur du Masters 1000 de Paris-Bercy n’a quant à lui jamais rencontré de problème avec les médias: "Je n’ai pas le sentiment que des journalistes essayent de m’attaquer. J'essaye toujours d'être là, en conférence, que je sois de bonne humeur ou non. Et quand je suis de mauvaise humeur, parfois, je suis de meilleure humeur après vous avoir parlé". 



 

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