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Djokovic-Murray, retrouvailles entre amis à l'Open d'Australie

La finale de l'Open d'Australie va opposer Andy Murray à Novak Djokovic. Pas encore un classique comme peuvent l'être les confrontations entre Nadal et Federer ou Nadal et Djokovic, mais une rencontre savoureuse entre deux amis qui vont s'affronter pour la cinquième fois en finale de Grand Chelem. Ca sera la troisième fois à Melbourne où le Serbe avait remporté les deux premières en 2011 et 2013.
Article rédigé par franceinfo
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Novak Djokovic et Andy Murray vont s'affronter pour la cinquième fois en finale de Grand Chelem

Lundi matin, le Big Four (Rafael Nadal, Roger Federer, Andy Murray et Novak Djokovic) sera à nouveau réuni au sommet de l'ATP. Mais ce dimanche, ce seront les deux petits "nouveaux" Andy Murray et Novak qui vont s'affronter lors de la finale de l'Open d'Australie. Le Serbe visera un quintuplé tandis que le Britannique espère enfin s'imposer dans l'hémisphère Sud, où il a échoué trois fois en finale, pour  confirmer son retour au plus haut niveau. Ce sera déjà la troisième finale entre les deux hommes en terre australe. Lors des deux premières, le Serbe a eu le dernier mot. Ces nouvelles retrouvailles promettent entre deux hommes qui ont affiché un superbe niveau de jeu durant la quinzaine. Des retrouvailles également entre deux amis qui se connaissent par coeur.

Nés en 1987 à une semaine d'intervalle, Djokovic et Murray se fréquentent depuis les tournois de jeunes et s'apprécient. "Nous avons de très bonnes relations. Et nos équipes s'entendent bien. Cela nous arrive assez souvent de nous taquiner", disait Djokovic vendredi en plaisantant sur l'accent écossais de Murray. Les deux joueurs ont également en commun d'avoir longtemps vécu dans l'ombre de Federer et de Nadal, avant de s'en émanciper pour écrire une nouvelle page de l'histoire du tennis. Tout a commencé en 2011 lors de leur première finale en Grand Chelem ensemble. C'était déjà à Melbourne et le Serbe s'était imposé, en trois sets, au début d'une année stratosphérique, achevée pour la première fois au sommet mondial, devant Nadal et Federer.

Murray a cravaché

Trois autres finales majeures ont suivi: à Melbourne en 2013 où "Nole"  s'était encore imposé, ainsi qu'à l'US Open en 2012 et à Wimbledon 2013 où Murray avait triomphé. Entre le sacre londonien du Britannique, le premier pour un joueur local depuis Fred Perry en 1936, et ce nouveau duel au soleil, de l'eau a coulé sous les ponts. Djokovic a retrouvé le firmament, se parant d'une septième couronne majeure sur le gazon anglais en juillet, alors que Murray, opéré du dos en septembre 2013, a dû cravacher pour retrouver la pleine possession de ses moyens.

Il a aussi du digérer un nouvel entraîneur, Amélie Mauresmo et les commentaires qui ont du découler de ce choix. Les critiques aussi. Mais des mois après, les résultats sont là. "A mon arrivée, il était incapable de réaliser physiquement un match comme celui qu'il a fait ce soir. Il était également en manque de motivation", avait dit son entraîneur Amélie Mauresmo après la démonstration de force réalisée en demie contre le Tchèque Tomas Berdych (numéro 7 mondial).

Djokovic, plus fort qu'Agassi et Federer?

Le numéro 6 mondial, qui remontera à la 3e place en cas de succès, aura quelques avantages : un jour de repos supplémentaire - il a joué sa demie jeudi, Djokovic  vendredi - mais pas certain que cela permette de faire la différence. Le Serbe, malgré une prestation sur courant alternatif en demie contre le tenant du titre Stan Wawrinka, a l'occasion d'entrer un peu plus dans l'histoire de l'Open d'Australie en devenant le premier joueur de l'ère Open à remporter cinq titres à Melbourne. Il est actuellement à égalité avec André Agassi et Roger Federer.

Une statistique qui joue en sa faveur : à chaque fois qu'il y a atteint le dernier carré, en 2008, et de 2011 à  2013, le "Djoker" a toujours remporté la timbale. Son bilan avec Murray, qui plus est, penche largement en sa faveur (15 victoires - 8 défaites) et il a remporté leurs quatre derniers duels. Mais, comme on l'a dit, ces deux joueurs se connaissent par coeur : leurs failles, leurs atouts. Andy Murray, qui va disputer sa 8e finale de Grand Chelem, n'aura pas le droit de passer à travers comme en 2011. Il a sans doute vu que "Nole" était coupable de sautes de concentration. Lui devra en revanche contenir ses émotions...

Le tweet de Judy Murray

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