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Djokovic: "Pas d'amitié sur le court"

Novak Djokovic, 23 ans, connaît le Britannique Andy Murray depuis l'enfance, et affronter ainsi son ami en finale de l'Open d'Australie dimanche est, selon le Serbe, l'un des aboutissements d'"une belle histoire". "On devra oublier tout ça en rentrant sur le court. C'est du +business+. Je suis sûr qu'il aura très envie de gagner un premier titre du Grand Chelem."
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

QUESTION: Andy Murray rappelait votre premier match ensemble, il vous avait battu 6-1, 6-0. Vous en souvenez-vous?
REPONSE: "Je voulais oublier cela au plus tôt. C'était la première fois que l'on se rencontrait, on avait 11 ou 12 ans. Nous avons eu une enfance formidable ensemble. On s'est rencontré plusieurs fois ensuite, dans des tournois européens réservés au -14 ans, puis -16 ans. Puis on a commencé à jouer des tournois professionnels. Il est parti en Espagne, je crois qu'il s'entraînait à Barcelone. Moi j'étais entre l'Allemagne et l'Italie. On a pris deux chemins différents. Puis, là encore plus ou moins au même moment, on a progressé sur le circuit. C'est une belle histoire. Et se retrouver ensemble en finale d'un Grand Chelem la rend encore plus spéciale.

Q: Quand vous aviez 12 ans, vous arriviez à communiquer?
R: "J'apprenais l'anglais à l'école, j'avais quelques bases. Mais à cette époque, on se parlait surtout avec les mains, les jambes, on faisait comme on pouvait. Et puis il avait plus l'accent écossais qu'aujourd'hui, c'était dur de le comprendre!"

Q: Tous les deux aviez joué aussi en double ici à Melbourne et vous aviez pris en main votre conférence de presse commune car Murray était très timide...

R: "Il avait une de ces coupes de cheveux! (rires) Je m'en rappelle, c'était il y a quelques années. Je ne rencontrais pas beaucoup les médias à ce stade de ma carrière. D'un côté, je me disais que j'aurais bien aimé être à sa place à cause de tout le soutien qu'il avait venant de son pays. Mais d'un autre côté, je n'aurais pas aimé affronter cette pression. Tout le monde attend de lui qu'il gagne Wimbledon et qu'il soit le meilleur joueur du monde parce qu'il vient du pays du tennis. Il a dû faire face à tout ça dans sa carrière et il a réussi à devenir l'un des meilleurs joueurs du monde. Il faut que vous lui rendiez hommage pour cela."

Q: Quand vous étiez jeunes, vous pensiez vous affronter un jour en finale d'un tournoi du Grand Chelem?

R: "Nous rêvions tous les deux de cela. Je ne pense pas que l'on avait prévu de se rencontrer. On pouvait sentir à l'époque, quand nous avions 12-13 ans, que nous avions le talent, la motivation et le mental pour réussir. Je savais aussi quand je l'affrontais ou quand je le regardais jouer qu'il deviendrait sans aucun doute l'un des cinq meilleurs du monde. Ca s'est avéré.

Q: Vous êtes-vous parlés depuis vos qualifications respectives?
R: "Je lui ai envoyé un message hier après la demi-finale, en disant que c'était le finale de Perth (en Australie), car nous nous sommes entraînés ensemble là-bas plusieurs fois cette année. On s'est bien amusé, on jouait au football. Il a gagné, malheureusement. On a retrouvé notre amitié ces douze derniers mois. Mais on devra oublier tout ça en rentrant sur le court. C'est du +business+. Je suis sûr qu'il aura très envie de gagner un premier titre du Grand Chelem."

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