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Naomi Osaka ne laisse aucune chance à Serena Williams et se qualifie pour la finale de l'Open d'Australie

Naomi Osaka est la première qualifiée pour la finale de l'Open d'Australie. La Japonaise a facilement dominé Serena Williams en deux sets vite expédiés (6-3, 6-4). La N.3 mondiale a tenu son rang, ne laissant aucune chance à son adversaire. Elle disputera samedi sa quatrième finale du Grand Chelem et visera un quatrième sacre.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
La Japonaise Naomi Osaka lors de la demi-finale de l'Open d'Australie contre Serena Williams à Melbourne le 18 février 2021 (PAUL CROCK / AFP)

Naomi Osaka n'a pas fait de détail. Le choc des demi-finales a tourné court en faveur de la Japonaise, sortie gagnante sans ménagement de son idole Serena Williams jeudi en deux sets (6-3, 6-4) et tout juste 1h15 de jeu. La triomphatrice de l'édition 2019 à Melbourne retrouve la finale, elle qui avait remporté la dernière levée du Grand Chelem disputée en 2020, l'US Open. Elle signe par ailleurs sa 20e victoire de rang depuis le tournoi de Cincinnati, préparatoire au tournoi new-yorkais l'an passé. Encore irrésistible ce jeudi, elle se présentera samedi en grande favorite pour soulever son quatrième Majeur.

Osaka n'aura connu qu'une seule véritable frayeur, en tout début de match. Breakée d'entrée, et à un point d'être menée 3-0, Osaka a comme souvent fait preuve d'un temps de fébrilité dans les grands rendez-vous. Mais une fois ses nerfs maîtrisés et la machine enclenchée, la Japonaise n'a plus touché terre. "J'ai fait beaucoup de fautes dans les premiers jeux, j'étais nerveuse et j'avais peur au début, puis je me suis détendue, a-t-elle expliqué en conférence de presse. Le plus important pour moi, c'est de m'amuser."

La N.3 mondiale a alors trouvé la mire sur son service surpuissant, et a mis immédiatement Serena Williams sous pression. L'impact a été immédiat : de 0-2, Osaka s'est retrouvée aux portes de la première manche, menant 5-2. Désemparée, sans solution, Williams a eu beau tenter de laisser passer la tornade, rien n'y a fait.

Osaka en chasseuse, Serena en victime

La quête de son 24e titre du Grand Chelem a vite tourné à la chimère pour Serena Williams. L'Américaine s'était montrée très en forme, notamment physiquement, lors des tours précédents. On avait même retrouvé un temps la Serena souveraine, en configuration patronne contre Simona Halep en quart de finale. Mais l'ancienne N.1 mondiale n'a jamais pu renverser les rôles, se contentant de celui de la proie dans la distribution du jour.

Même une dernière lueur d'espoir, un débreak à 4-4 dans le deuxième set, n'est pas parvenue à faire flancher Naomi Osaka. La Japonaise a répondu avec une autorité implacable : un break blanc sur le service de sa vis-à-vis, dont deux revers gagnants de très haut standing. Et sur la foi d'un nouveau service façon coup de canon, décidément sa marque de fabrique ce jeudi (85% de points gagnés sur son 1er service, 6 aces, et une pointe à 197 km/h), Osaka a construit sa balle de match en mettant son adversaire à la faute. La conclusion logique d'une demi-finale à sens unique.

Marquée, Williams sème le doute sur son avenir

"C'est toujours un honneur pour moi de jouer contre elle, et je ne voulais pas que ça se passe très mal, donc j'ai fait de mon mieux". Mission réussie pour Naomi Osaka Depuis son premier titre en Grand Chelem à l'US Open 2018, aux dépens de sa victime du jour, le rapport de force entre les deux championnes s'est inversé. Osaka s'est imposée comme une des vraies reines du circuit. Et Serena Williams a dû se résoudre à abandonner son trône. Mais la défaite a semblé particulièrement difficile à avaler. Au point de faire douter des intentions de la joueuse sur son avenir, en conférence de presse.

"Si un jour je fais mes adieux, je ne le dirai à personne, alors..." a lancé Serena Williams, en larmes. La joueuse de 39 ans a déploré avoir commis "tellement de fautes" (24, contre 12 coups gagnants), sans pouvoir expliquer les raisons de cette faillite. "Je ne sais pas, c'est fini" a-t-elle seulement répondu, troublant un peu plus son avenir.

Naomi Osaka n'aura pas le loisir de douter samedi. Elle se présentera sur le court comme favorite contre Jennifer Brady, novice à ce niveau. "Je ne veux souhaiter à personne d'être nerveux, mais c'est possible que mon adversaire le soit" a reconnu la Japonaise, passée par là il n'y a pas si longtemps. Brady va toutefois devoir sortir un vrai exploit. Quand Naomi Osaka passe les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis 2018, c'est pour mieux soulever le trophée à chacune de ses trois tentatives.

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