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Open d'Australie : Cinq outsiders à l'ombre des trois grands

Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic vampirisent les attentions avant le début de l'Open d'Australie lundi, mais à l'image d'Alexander Zverev ou Serena Williams, cinq joueurs et joueuses devront être suivis de près à Melbourne.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (WILLIAM WEST / AFP)

• Alexander Zverev, le favori derrière les titans

L'Allemand, N.4 mondial présenté comme le futur roi du tennis mondial, reste sur un succès de prestige au Masters fin novembre, où il a successivement battu Federer et Djokovic pour s'adjuger le plus beau titre de sa carrière à ce jour.

Mais Zverev a jusqu'à présent été particulièrement transparent en Grand Chelem, où sa meilleure performance reste un quart de finale à Roland-Garros au printemps dernier. Pire, à Melbourne il n'a jamais passé le troisième tour, une anomalie qu'il va devoir effacer s'il veut confirmer son statut de porte-drapeau de la nouvelle génération.

• Nick Kyrgios, imprévisible comme toujours

Les Australiens rêvent de voir l'un des leurs s'imposer à Melbourne et Kyrgios est certainement leur meilleure chance. Hélas, le 51e joueur mondial est d'une inconstance proverbiale, capable du meilleur comme du pire.

Le joueur de 23 ans est conscient de ses lacunes et a fait appel à des psychologues pour tenter de franchir un cap après une saison 2018 où il s'est de nouveau illustré pour son comportement en dehors des courts. On ne sait pas s'il aura de nouveau besoin des encouragements d'un arbitre, comme à l'US Open, mais il n'est toutefois jamais prudent de négliger un tel talent.

• Serena Williams, la reine a encore faim

L'Américaine avait empoché à l'Open d'Australie 2017 son 23e titre du Grand Chelem alors qu'elle était déjà enceinte de quelques semaines. Après une longue pause pour sa grossesse, la jeune maman est revenue toujours aussi forte sur le circuit l'année passée mais a échoué deux fois en finale de tournois majeurs, à Wimbledon et à l'US Open.

Reprendra-t-elle à Melbourne sa quête record là où elle l'avait abandonnée ? L'Américaine, aujourd'hui 16e mondiale, a hérité d'un tirage au sort délicat dans sa quête d'un 8e sacre à l'Open d'Australie et d'un 24e titre en Grand Chelem, pour tenter d'égaler le record de Margaret Court. Une motivation idéale pour elle !

• Andy Murray, le chant du cygne de l’Écossais

Après ses aveux poignants sur ses difficultés physiques qui vont le conduire à prochainement mettre un terme à sa carrière, l'Open d'Australie pourrait être son dernier tournoi. L'ancien N.1 mondial écossais, 31 ans, souffre de manière récurrente de sa hanche opérée en début d'année dernière et espère pouvoir pousser jusqu'à Wimbledon cet été. Mais rien ne dit qu'il y parviendra.

Passer l'obstacle Roberto Bautista Agut, son adversaire du premier tour à Melbourne, serait déjà un véritable exploit pour Murray, tombé aujourd'hui à la 230e place mondiale. Même poussé par l'énergie du désespoir il n'y a cependant probablement aucune chance de le voir atteindre sa 6e finale à Melbourne.

• Caroline Wozniacki, au bon souvenir de 2018

La tenante du titre danoise, N.3 mondiale, va tenter de redresser la tête en Grand Chelem. En effet, après son succès à Melbourne l'an dernier, premier titre majeur de sa carrière, elle est complètement passée au travers à Roland Garros (éliminée en 8e de finale), à Wimbledon (2e tour) et à l'US Open (2e tour).

L'ancienne N.1 mondiale a cependant quelques circonstances atténuantes puisqu'elle a annoncé à l'automne souffrir de polyarthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire auto-immune qui s'attaque aux articulations et génère de la fatigue. Avec un traitement adapté Wozniacki avait ensuite remporté le tournoi de Pékin début octobre pour se rassurer.

Mais il semble évident qu'elle arrive en Australie en manque de repères, comme l'a montré son élimination dès le 2e tour au tournoi d'Auckland début janvier. Conserver son titre sera compliqué.

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