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Open d'Australie : Novak Djokovic, une montagne pour Lucas Pouille

Qualifié pour sa première demi-finale de Grand Chelem en carrière, Lucas Pouille se voit proposer un morceau de choix en la personne du numéro un mondial, Novak Djokovic. Parfois intouchable, le Serbe peut faire très mal au Français mais l'inverse est vrai aussi.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (PETER PARKS / AFP)

Novak Djokovic face aux Français en Grand Chelem depuis 2010, c’est 27 victoires de suite pour sept malheureux sets perdus. Dans son histoire face aux Tricolores en Majeur, Djokovic n’a chuté qu’à deux reprises : contre Sébastien Grosjean à Wimbledon 2005 et contre Jo-Wilfried Tsonga à l’Open d’Australie 2010. Le décor est planté, oui Lucas Pouille est au pied d’une montagne.

Djokovic chez lui à Melbourne

Vous n’en avez pas assez ? Depuis sa défaite en quarts de finale de Roland-Garros face à Marco Cecchinato, Novak Djokovic - numéro un mondial est-il besoin de le rappeler ? - a enchaîné 19 victoires en Grand Chelem en remportant au passage Wimbledon et l’US Open, ses 13e et 14e Majeur en carrière. Et à l’Open d’Australie, il fait partie des trois joueurs à six trophées avec Roy Emerson et Roger Federer. “L’Australian a été le Grand Chelem où j’ai le plus gagné dans ma carrière, le premier que j’ai remporté”, explique avec confiance le Serbe. “Nole” se sent bien en Australie et l’édition 2019 ne déroge pas à la règle. Il a certes lâché un set à Denis Shapovalov et à Daniil Medvedev mais le Djoker a levé quelques doutes sur un début janvier cahin-caha.

Pour Pouille, le premier défi contre Djokovic sera évidemment physique. Bien sûr, Djokovic a semblé parfois touché lors de son match difficile contre Medvedev. “Nous avons joué beaucoup de rallyes. A la fin, je me sentais fatigué mais en même temps, j’ai récupéré assez vite et je n’avais aucun doute sur le fait que je serai prêt pour le quart de finale (contre Nishikori)”, assurait Djokovic après sa victoire sur le Japonais.

Son quart de finale et l’abandon de Kei Nishikori après seulement de 52 minutes lui a sans doute apporté un soupçon de fraîcheur en plus. Depuis le début de la quinzaine, Pouille a passé en moyenne une heure de plus sur le court par match que son adversaire ce vendredi. Si le match devait durer et on a du mal à imaginer un succès sec de Lucas Pouille, l’avantage sera sans doute à Djokovic même si le Français a beaucoup travaillé cet hiver.

Le retour, la nouvelle force de Pouille

Autre aspect de son jeu que le Nordiste a travaillé pendant la préparation, c’est le retour. Cette force a été la clé de son succès face à Milos Raonic en quarts de finale. Contre Wawrinka et Zverev, le serveur canadien avait remporté 84% et 80% de points derrière sa première balle quand ce chiffre chutait à 71% contre le Français. Une performance exceptionnelle que Pouille devra rééditer pour espérer pouvoir exister face en demi-finale. Ainsi, il sera plus en capacité de résister à la fabuleuse qualité de la première frappe de “Djoko” sur service adverse.

Meilleur relanceur du circuit avec Rafael Nadal notamment, le numéro un mondial n’a pas son pareil pour profiter de la moindre faiblesse adverse sur l’engagement. Un point sur lequel Pouille a progressé notamment en acceptant de varier plus souvent les zones et les effets. Avec son 82% de points remportés sur son premier service, Pouille est dans le top 10 du tournoi, à égalité avec Karlovic et pas loin de Federer, maître en la matière.

Dernier aspect primordial avant d’aborder une demi-finale de Grand Chelem, et c’est une lapalissade, le mental. Sur ce point aussi, Pouille semble meilleur même s’il faudra l’évaluer sur la durée. Contre Raonic, la perte du troisième set ne l’a pas entravé dans sa marche vers la victoire. C’est cet état d’esprit qu’il devra avoir quand Djokovic lui fera mal. Car, oui ceci arrivera. Inévitablement.

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