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Roland-Garros : Près de deux ans après l'Open d'Australie, l'ancienne star universitaire Danielle Collins retrouve le chemin des 1/4 de finale

En battant Ons Jabeur, Danielle Collins s'est offert le deuxième quart de finale de Grand Chelem d'une carrière débutée sur le tard. En recherche de confiance, la Floridienne est passée par la case université avant d'arriver sur le circuit professionnel. Ses performances Porte d'Auteuil s'expliquent par sa, récente, collaboration avec l'ancien joueur espagnol Nicolas Almagro. Pour rallier le dernier carré, Collins devra battre une autre Floridienne : Sofia Kenin.
Article rédigé par Hugo Dupriez
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Danielle Collins, élève de Nicolas Almagro, défie sa compatriote Sofia Kenin (MARTIN BUREAU / AFP)

Dans le tennis moderne, où les joueuses arrivent au sommet relativement jeune, Danielle Collins dénote. À 26 ans, la Floridienne dispute seulement sa troisième saison professionnelle complète. Une anomalie sur le circuit féminin, et encore un peu plus dans le tennis américain où Sofia Kenin, Amanda Anisimova, Caty McNally ou plus encore Cori Gauff étonnent par leur jeunesse. Mais, si la 57e joueuse mondiale a plongé si tard dans le grand bain, c’est parce qu’elle a privilégié ses études au sein de la prestigieuse université de Virginie. Fondée par Thomas Jefferson en 1819, cette université publique est connue pour son haut niveau académique. 

"À l’adolescence, Je ne pensais pas que j'étais prête à devenir professionnelle. Je savais que je devais gagner en maturité. Je pense que je n’aurais pas été aussi heureuse si j’étais passé professionnelle à l’âge de 17 ou 18 ans", déclarait Danielle Collins en 2016. Si la jeune femme réalisait déjà, à son jeune âge, qu’il était nécessaire d’obtenir un diplôme pour se prémunir en cas de blessure, elle voulait également se prouver à elle-même qu’elle était capable d’obtenir un tel grade. 

"C’était juste l’environnement parfait pour moi"

En plus de la maturité, c’est la confiance que va trouver l’Américaine au sein de son université. Dans le doute, après une année difficile au sein de l’Université de Floride, elle trouve refuge en Virginie, le début d’un renouveau personnel. "Je ne m’entendais pas avec les différents entraîneurs au sein de l’université de Floride. Je n’étais pas une priorité pour eux, j’avais besoin de partir." Après son départ, la confiance retrouvée, Danielle Collins devenait la meilleure joueuse du pays à l’échelon universitaire en remportant deux titres nationaux. "J’adorais mes entraîneurs là-bas, ils me poussaient vraiment, c’était ce que je recherchais, confiait la joueuse américaine, c’était juste l’environnement parfait pour moi." 

Bien dans sa tête, Collins joue alors son meilleur tennis. Aussi, sur son campus, Danielle Collins découvre le travail avec un psychologue du sport. "C’était fantastique d’avoir un psychologue à sa disposition pendant 3 ans. Il a eu un fort impact sur mon jeu parce que, vous savez, le tennis c'est en grande partie un sport mental tout autant que physique", déclarait la Floridienne en conférence de presse après sa victoire face à la Tunisienne Ons Jabeur. D’ailleurs, l’Américaine travaille toujours avec un psychologue du sport aujourd’hui. 

"Nicolas Almagro sait ce qu’il faut pour arriver à ce niveau"

Hormis quelques coups d’éclat, comme ses demi-finales au Masters 1000 de Miami 2018 et surtout à l’Open d’Australie 2019, la carrière professionnelle de Danielle Collins soufflait le chaud et le froid, avec pour meilleur classement une 23e place mondiale. Après plusieurs collaborations infructueuses avec plusieurs entraîneurs , l’ancienne championne universitaire cherche un nouveau mentor. Au mois d’août, à trois semaines du Grand Chelem parisien, elle contacte Patrick Mouratoglou, entraîneur de Serena Williams, qui lui conseille Nicolas Almagro. Spécialiste de la terre battue, l’Espagnol, ancien 9e joueur mondial, n’avait jamais connu la moindre expérience d’entraîneur. 

Mais, de part son excellente carrière de joueur, le choix était évident pour l’Américaine. "Il connaît le quotidien d'un joueur de tennis. C'est la première fois que je joue avec un coach qui a été dans les 10 premiers joueurs mondiaux, déclarait la droitière après sa victoire sur Garbine Muguruza au troisième tour de Roland-Garros, il sait ce qu’il faut pour arriver à ce niveau et c’est ce que j’aimerais arriver à faire."

Comme à l’université, la clé de la réussite demeure la confiance. "Nous avons beaucoup parlé de l'attitude sur le court, du fait de croire en moi. Nous avons travaillé sur ma force mentale et le fait d'utiliser cela comme une arme." Et, à la vue des résultats de l’Américaine Porte d’Auteuil, ces qualités lui seront utiles dans le quart de finale qui l’oppose à sa compatriote Sofia Kenin

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