Roland-Garros 2022: "Je suis une victime de plus", reconnaît Casper Ruud après sa lourde défaite contre Rafael Nadal en finale
Le Norvégien, balayé en finale de Roland-Garros par Rafael Nadal, dimanche, va se souvenir pendant longtemps de ce match, le plus important de sa jeune carrière.
Un match dont il se souviendra "pour le reste de (s)a carrière". Malgré la lourde défaite face à Rafael Nadal en finale de Roland-Garros, dimanche 5 juin (6-3, 6-3, 6-0), Casper Ruud, qui atteignait pour la première fois ce stade de la compétition dans un tournoi du Grand Chelem, a positivé en conférence de presse d'après-match."Un jour, je pourrai dire à mes petits-enfants que j'ai joué face à Rafa sur le Chatrier en finale."
"À quel point est-ce difficile d'affronter Rafael Nadal en finale de ce tournoi ?
Casper Ruud : Les chiffres parlent d'eux-mêmes, il n'a jamais perdu une finale ici et il y a une raison à ça. Comme je l'ai dit dans mon discours (lors de la cérémonie protocolaire), je suis une victime de plus qu'il a détruite sur ce court en finale. C'est le joueur de terre battue ultime. Il a le jeu parfait pour la terre. Pour d'autres surfaces aussi évidemment, mais ici, c'est incroyable. La lourdeur et l'effet lifté qu'il donne à la balle sont sans équivalent sur le circuit.
Je ne me suis plus entraîné avec Rafa depuis Toronto l'an passé (en août), donc cela fait quelques mois. Honnêtement, c'était un peu difficile pour moi aujourd'hui de m'habituer à nouveau à son effet lifté. Avec la météo plutôt ensoleillée, sa balle rebondissait pas mal. Il a fallu un peu de temps pour m'y habituer, mais je pense que j'ai plutôt bien joué dans les deux premiers sets. Dans le troisième, ce n'est pas que j'ai fait énormément d'erreurs mais il a juste élevé son niveau. Il a montré qu'il allait chercher le titre. C'était bien sûr difficile de revenir en étant mené 2 sets à zéro contre lui. Il a montré pourquoi il avait gagné tant de fois ici.
Quel sentiment cette finale laisse-t-elle ?
C'est la première fois que je jouais en finale d’un Grand Chelem. Je ne crois pas avoir vraiment réalisé cela avant de rentrer sur le court. Le stade était rempli. J'ai senti toute cette atmosphère, l'ambiance, la foule, le public. Il m'a été assez difficile d'être à l'aise au début de ce match. Mais, ensuite, lorsque le match s'est déroulé, je me suis senti mieux, j'ai réussi à me calmer, à respirer un peu mieux, mais c'est quand même un défi parce qu'on joue contre Rafa, celui qui a gagné le plus de Grands Chelems. Et c'est une finale, donc pas facile. En tout cas, cela valait la peine d'essayer. C'était une bonne expérience, c'est certain.
Ce match sera quelque chose dont je me souviendrai probablement pour le reste de ma carrière. Il y a certains moments qu'on garde en mémoire plus que d'autres, celui-ci sera en haut de ma liste. C'est un joueur que j'ai regardé à la télévision ces 16 ou 17 dernières années. Etre là moi-même et lui faire face, c'est un défi mais c'est très agréable aussi. Bien sûr, j'aurais préféré davantage rivaliser mais au bout du compte, j'espère qu'un jour je pourrai dire à mes petits-enfants que j'ai joué face à Rafa sur le Chatrier en finale. Ils me diront sans doute 'C'est pas vrai ?', je leur dirai 'Si'.
Y a-t-il un moment marquant en particulier ?
Les balles de match sont toujours les plus mémorables et il a fini avec la manière en signant un coup gagnant sur la ligne. Et l'entrée sur le court, aussi, bien sûr. Un détail drôle : le speaker au moment des présentations cite toutes les fois où il a gagné le tournoi. On a l'impression que ça ne s'arrête jamais. Cela dure une minute et demie rien que pour lister les années. C'est un moment dont je me souviendrai aussi."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.