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Roland-Garros 2018 : "Quoi qu'il arrive Nadal a été plus fort" selon Richard Gasquet

Eliminé au troisième tour de Roland-Garros par Rafael Nadal (6-3/6-2/6-2), Richard Gasquet n'a pas pu résister au numéro un mondial. Opposé à la main gauche de l'Espagnol, fatale pour son revers, le Français est revenu sur son match et son tournoi Porte d'Auteuil.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Au-delà de la défaite qui est logique (on ne va pas dire le contraire), tu ne trouves pas le score un peu sévère par rapport au nombre de balles de jeu ? 

Richard Gasquet : Il y a eu beaucoup de balles de jeu. Cela fait longtemps que je n'ai pas joué à ce niveau. C'est très compliqué. La balle n'a rien à voir avec qui que ce soit, surtout sur le Central, cela rebondissait beaucoup le court était glissant. Sa qualité de balle est totalement différente des meilleurs joueurs du monde. Il est gaucher. C'est très atypique de jouer contre lui. Son coup droit gicle énormément. J'ai très mal commencé. Je n'avais pas beaucoup de repères sur le court. Il y a eu 5/3, 0-30, j'aurais pu faire ce jeu, quoi qu'il arrive il a été plus fort. 

Pouvez-vous nous décrire la sensation quand vous êtes dans cette diagonale, votre revers contre son coup droit ? On se dit quoi ?

RG : On voit la qualité de balles qu'il frappe fort, qu'elle est longue, qu'elle gicle. Quand il joue sur son revers, il frappe fort de l'autre côté. L'intensité est monstrueuse, il faut réussir à tenir toutes les balles et les coups. J'ai du mal contre ce coup droit qui m'arrive à hauteur d'épaules à chaque fois. Ce n'est pas évident pour mon jeu. C'est ça qui me fait mal contre lui. Sur 90 % des joueurs j'arrive à maîtriser ces diagonales, contre lui c'est compliqué. Le rebond était très haut aujourd'hui sur le Central. Ce n'est pas facile. 

Tu as parlé d'un début de match « compliqué ». C'est tes sensations, tu ne sentais pas trop la balle ? 

RG : Son jeu est différent. Ce n'est pas facile de trouver des joueurs qui jouent comme lui pour s'entraîner. C'est différent d'un droitier. Sa balle giclait sur le revers. Cela a mis du temps au début pour rentrer dans le match. Après il ne te laisse pas un point. Quand il te passe devant, tu sais que cela va être très compliqué. Sa qualité de coup droit fait énormément mal. Ce n'est une surprise pour personne : c'est une force phénoménale à chaque fois qu'il frappe la balle en coup droit.

Malgré ce dernier match, comment tu ressors de ce Roland-Garros ? 

RG : Comme à l'Open d'Australie. Je n'ai pas une énorme réussite de jouer Federer là-bas et Nadal ici. J'ai réussi à faire le troisième tour. Après je tombe sur des mecs qui sont les meilleurs de l'histoire, cela devient compliqué dès que c'est Federer ou Nadal ! C'est très, très fort ! J'essaie de gagner ces 2 matchs-là, de faire le maximum aujourd'hui. Le public m'encourageait. C'était fabuleux. J'essaie de faire le maximum sur chaque point de me battre jusqu'au bout, il a été tout simplement plus fort. 

Que ressens-tu : de la déception, de la frustration ? 

RG : Aucun des trois. J'ai été déçu de perdre. Tu as toujours envie de faire mieux. Je ne suis pas frustré. Je suis déçu, c'est clair. Pas d'impuissance. Je repars à l'entraînement. C'est le joueur le plus dur pour moi de par son style de jeu. Je n'ai pas de blessure. J'ai vécu des moments plus durs. C'est toujours fabuleux de jouer à Roland-Garros, j'espère que cela va continuer encore quelques années. 

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