En avant-première, les polémiques qui vont agiter Roland-Garros
Vos prochaines conversations devant la télé, à regarder la petite balle jaune faire des allers et retours au-dessus d'un filet, sont déjà dans cet article.
Vous avez noté fébrilement la date du dimanche 27 mai sur votre agenda. Normal, c'est le début du tournoi de Roland-Garros, les Internationaux de France, le retour du tennis huit heures par jour d'affilée sur trois chaînes, des vêtements blancs devant, ocre derrière, des révisions un œil sur les cours de français, l'autre sur la télé, bref, l'événement du printemps. Hélas, en dehors des matchs, tout ce qui pourrait croustiller à Roland-Garros cette année sent le réchauffé. La preuve.
• Des tenues qui vont vous rendre aveugles
L'événement de la collection printemps-été 2012 à Roland-Garros a été le transfert de Novak Djokovic, n°1 mondial, de Sergio Tacchini à Uniqlo, la marque de vêtements hype du moment. A priori, le Serbe à la tenue blanche ne va pas faire concurrence à Rafael Nadal, qui s'est fait une spécialité des looks flashy. Rétrospective rapide : 2005, vert pomme et blanc ; 2006, bref retour à la presque sobriété ; 2007, un marcel blanc et bleu ; 2008, vert pomme ; 2009, rose vif ; 2010, jaune et bleu ciel devant, bleu foncé derrière ; 2011, bleu sobre. Un pronostic pour cette année ?
Championne du monde du look inattendu chez les femmes, Serena Williams s'est enfin affichée dans une tenue plus classique en couverture du magazine Vogue. Manque de pot, il ne s'agit pas de son prochain uniforme sur la terre battue parisienne mais juste d'un maillot de bain.
• Il pleut, donc on ne joue pas
Comme chaque année, il va pleuvoir. C'est mathématique, inéluctable. Et comme chaque année, la question du stade couvert reviendra. Fin de la polémique chronique prévue en 2017, date de sa construction, notent Les Echos.
• Les Français aux abonnés absents en deuxième semaine
Yannick Noah, dernier vainqueur français chez les hommes, il y a 29 ans, annonce la couleur : "Ce qui se passe, c'est que les Français ne rêvent même pas de gagner." Peut-on lui donner tort ?
Nos Bleus ont déjà commencé à ouvrir le parapluie pour justifier les éliminations prématurées :
- Julien Benneteau : "Je ne suis pas tout à fait prêt."
- Michaël Llodra, sur RMC : "Je n’ai pas gagné le moindre match sur terre battue mais..."
- Gaël Monfils, notre meilleure chance, a déclaré forfait pour blessure.
- Arnaud Clément, le vétéran, a mal au mollet.
- Jo-Wilfried Tsonga, sur sports.fr : "Ce n'est pas une honte d'avouer qu'on n'est pas au niveau des tout meilleurs, il y a aussi beaucoup de joueurs en dessous de nous."
- Marion Bartoli, la seule Française à pouvoir espérer aller en deuxième semaine, se dit sur Eurosport "loin de son meilleur niveau".
• L'affiche donne un peu la nausée
L'affiche du tournoi 2012 a suscité nombre de commentaires. Le tee-shirt sur lequel elle est déclinée continuera-t-il d'être le best-seller des produits dérivés comme en 2011 par exemple, avec 17 000 exemplaires vendus, d'après Les Echos ? En même temps, quand on voit les précédents posters...
• Les joueurs, c'était mieux avant
Il est loin le temps d'Ilie Nastase qui faisait le guignol sur le court, de John McEnroe qui s'enguirlandait avec les arbitres, de Yannick Noah qui se coinçait l'entrejambe dans le filet... Désormais, les joueurs majeurs sont aussi lisses qu'un court de terre battue : Federer a été qualifié de "trop suisse" par des joueurs qui le trouvent mou en tant que patron de leur syndicat. Nadal ne lésine pas sur la langue de bois et s'est créé une fausse image de joueur fair-play. La seule audace d'Andy Murray est de tweeter sur la cuisine française et Novak Djokovic est surtout drôle quand il gagne.
• Nadal gagne tout le temps
"La meilleure façon pour battre Nadal est de jouer comme Nadal, ce qui veut dire garder la balle dans le court et tout faire pour que votre adversaire ne puisse plus frapper aucun coup." Le conseil émane de Björn Borg, expert-ès-terre battue avec cinq trophées au compteur, sur le site spécialisé We Love Tennis. Mais comme cette année, Novak Djokovic est en moins bonne forme, Roger Federer a un an de plus, Andy Murray est toujours coincé sous le plafond de verre du top 3 et personne ne joue mieux à la Nadal que l'intéressé, vous pouvez miser sans risque vos économies sur une victoire de l'Espagnol.
Rendez-vous dans quinze jours pour discuter des polémiques qui ne manqueront pas d'éclater à l'Euro de foot...
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