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Une jauge très réduite, des boutiques en moins et des loges vides... Roland-Garros ne fera pas recette cette année

Le Grand Chelem parisien ne peut accueillir que 1 000 spectateurs par jour. Les clients dans les boutiques sont donc moins nombreux et les loges sont vides. Les partenaires se félicitent tout de même de la tenue du tournoi. 

Article rédigé par Emma Sarango, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des spectateurs assis dans les tribunes du court Philippe Chatrier à Roland-Garros, le 30 septembre 2020 (photo d'illustration). (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

La deuxième semaine est déjà bien entamée aux Internationaux de France de tennis. Un premier bilan économique de ce Roland-Garros 2020 peut être dressé et il semble modeste. Car une jauge réduite à 1 000 spectateurs, pour éviter une propagation de l'épidémie de coronavirus, cela implique forcément de grosses recettes en moins pour le tournoi.

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Sous le chapiteau de 600 m² au pied du court central, une trentaine ou une quarantaine de clients tout au plus. Pourtant, le directeur de la marque Roland-Garros, Michaël Royer, a tout fait pour les attirer en adaptant l’offre à la saison : "On a un petit peu revu nos volumes sur les pièces à maille, c’est-à-dire tout ce qui est pull et sweat. Et puis aussi des pièces un petit peu matelassées, un peu plus chaudes." 

La petite doudoune est d'ailleurs la meilleure vente puisqu'il a déjà fallu réassortir le point de vente pour répondre à la demande.

Michaël Royer, directeur de la marque Roland-Garros

à franceinfo

Mais 35 fois moins de spectateurs, c’est 35 fois moins de recette, résume Michaël Royer qui a dû fermer 11 boutiques sur les 12 hectares de stade et donc, annuler 300 emplois saisonniers. "Quand vous avez toutes les boutiques d'activées sur toute la quinzaine et beaucoup plus de flux, ce sont des jeunes qui viennent nous rejoindre, avec notre partenaire, qui ne sont pas là aujourd’hui. Mais ça, c'est une évidence", explique Michaël Royer.

Des loges vides

Le premier des partenaires, BNP Paribas, a rendu ses 300 invitations quotidennes pour en faire bénéficier le grand public. Résultat, les loges sont vides et les relations clientèle sont au ralenti, admet Bertrand Cizeau, le directeur communication du groupe bancaire : "Roland-Garros est le seul Grand Chelem de centre-ville, ce qui en fait un lieu de rencontre également. Il est facile d' y accéder et donc, c'est un moment où on peut prendre le temps de se parler avec nos clients. Ils peuvent y accéder assez facilement et évidemment, la possibilité pour tout le monde de voir les plus grands joueurs au monde."

Mais pour Bertrand Cizeau, il faut se réjouir du maintien du tournoi, même restreint. "Il fallait que cette édition se tienne, explique-t-il. C'est très important pour le tennis, pour Paris, pour la France. Il y a aussi un enjeu financier pour la Fédération. Cela n'est un secret pour personne qu'on est également un banquier important de la fédération. Nous les avons soutenus en juin au travers d'un PGE."

Tenir Roland-Garros, c'est aussi aider à ce que la filière française de tennis traverse cette période difficile.

Bertrand Cizeau, directeur communication BNP Paribas

à franceinfo

De son côté, le directeur du tournoi Guy Forget s’attend à des chiffres "médiocres" mais attendra la fin de la quinzaine pour tirer un bilan. 

A Roland-Garros, le business au ralenti : écoutez le reportage d'Emma Sarango

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