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Serena Williams ne veut plus se taire à propos des tensions raciales aux Etats-Unis

La joueuse américaine de tennis, Serena Williams, a rejoint le cortège des stars de la NBA et a dénoncé le contexte de tensions raciales exacerbées qui règnent aux Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo
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La joueuse Serena Williams (LUCA BRUNO/AP/SIPA / AP)

Colin Kaepernick avait été le premier à se manifester. Le quarterback de San Francisco boycottait depuis le début de la saison de NFL l'hymne américain pour protester contre l'oppression dont est victime, selon lui, la communauté noire. Le joueur de football américain avait ensuite été rejoint dans son combat par les stars, anciennes et actuelles de la NBA, dont LeBron James et Stephen Curry. Le joueur des Warriors, notamment, s'était exprimé après les morts de deux Noirs, Terence Crutcher et de Keith Lamont Scott, abattus en début de semaine par des policiers, respectivement à Tulsa (Oklahoma) et à Charlotte (Caroline du nord). C'est désormais au tour de Serena Williams de sortir du silence et de dénoncer ce climat de violence. La numéro 2 mondiale , qui a renoncé à deux tournois en Chine en raison d'une blessure à une épaule, a fait part sur sa page Facebook d'une expérience personnelle qui explique sa prise de parole.

"J'ai demandé (ce mardi) à mon neveu de 18 ans de me conduire à des rendez-vous pour que je puisse travailler sur mon téléphone portable. Au loin, j'ai vu un policier sur le côté de la route. J'ai rapidement vérifié si mon neveu respectait la limitation de vitesse", a-t-elle expliqué. "Je me suis souvenue de cette horrible vidéo d'une femme, passagère à l'avant d'une voiture, dont le copain avait été abattu par un policier (...) Pourquoi ai-je dû penser à cela en 2016?", a poursuivi l'ancienne N.1 mondiale, lauréate de 22 titres du Grand Chelem.

"N'avons-nous pas vécu assez de choses, ouvert assez de portes et eu un impact dans la vie de milliards de personnes? Mais je me suis rendu compte qu'on devait continuer à faire avancer les choses, ce n'est pas jusqu'où on est arrivé qui compte, mais ce qu'il nous reste encore à conquérir", a souligné Williams. "Je me suis demandé aussi pourquoi je ne m'étais pas encore exprimé, je me suis regardé dans un miroir, j'ai pensé à mes neveux, à si j'avais un fils ou des filles. Comme l'a dit Martin Luther King, 'Un moment arrive où le silence est une trahison', je ne resterai pas silencieuse", a-t-elle conclu.

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