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Roland-Garros : Simona Halep, éternelle N.1 sans trône ?

Depuis la saison 2014, Simona Halep court après un titre majeur. Trois finales en Grand Chelem (Roland-Garros 2014 et 2017, Australie 2018) plus une en Masters (2014), deux autres demi-finales (Wimbledon 2014), US Open 2015), la Roumaine est souvent placée. Jamais couronnée dans les plus grands tournois. Passée N.1 mondiale le 10 septembre 2017, elle n'a cédé son trône que quatre semaines depuis cette date, preuve de sa constance. Mais il lui manque quelque chose.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

N.1 mondiale, et puis... Comme quelques joueuses avant elle, comme Caroline Wozniacki ou Jelena Jankovic par exemple, Simona Halep occupe le trône mondial sans jamais avoir remporté le moindre titre du Grand Chelem. Souvent, l'un ne va pas sans l'autre. Pas là. A 26 ans, elle commence pourtant à avoir une solide expérience. Trois finales en GC, une en Masters, elle sait ce qu'est une quinzaine importante. Mais force est de constater qu'elle peine à passer la dernière marche.

Elle n'est pas un monstre physique, n'a pas un service incroyable. Elle fait tout, bien. Mais cela fait longtemps que le mental de la Roumaine n'est pas son fort. Si elle compte 16 titres en carrière sur le circuit principal, si elle est de plus en plus constante sur une saison, elle chute souvent avant la grande victoire. En 2018, sur 8 tournois disputés, elle n'a gagné qu'une fois (Shenzhen pour le 1er tournoi de la saison). Deux défaites en finale (dont l'Open d'Australie), deux en demi-finales et autant en quarts pour un seul échec dès le 3e tour ( à Miami). Et c'était déjà le cas en 2017. Une seule petite victoire (à Madrid contre Mladenovic en finale), pour 4 échecs en finale (dont Roland-Garros), deux en demi-finales et 5 en quarts. Et pour 2016 ? A peine mieux: 3 titres, 3 défaites en demi-finales en 18 tournois sur l'année.

La 3e fois est la bonne à RG ?

Avant d'arriver à Paris, elle aurait pu rêver d'être un épouvantail. Etre N.1 en impose. Seulement sa défaite très sèche le week-end passé en finale à Rome, contre Elina Svitolina, sur un score sans appel de 6-0, 6-4, pourrait la fragiliser. Il est vrai qu'elle avait livré un gros combat la veille contre Maria Sharapova, et que son physique s'en ressentait. Mais Simona Halep est encore loin d'inspirer la crainte, comme savaient le faire Serena Williams ou Maria Sharapova. Et ces deux-là seront bien présentes à Paris, du haut de leurs 28 titres du Grand Chelem.

Vaincue en 2014 par l'expérimentée russe, l'année passée par la "novice" Ostapenko, elle rêve de se retrouver une 3e fois en finale à Paris. Pour enfin franchir ce palier ?

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