US Open : l'arbitre, qui s'est adressé à Nick Kyrgios, n'a fait "qu'appliquer la procédure", estime un ancien arbitre international
Jugeant l'adversaire australien du Français Pierre-Hugues Herbert anormalement peu combattif, l'arbitre suédois Mohamed Lahyani est allé parler à Nick Kyrgios en plein match. Ce dernier s'est alors ressaisi et a gagné. L'attitude de l'arbitre a déclenché une polémique dans le monde du tennis.
C'est une intervention qui a déclenché une polémique dans le monde du tennis. En plein match entre Nick Kyrgios et le Français Pierre-Hugues Herbert, l'arbitre suédois s'est posté devant l'Australien pour s'adresser à lui, lors du deuxième tour de l'US Open, jeudi 30 août à New York. Mohamed Lahyani serait intervenu pour l'encourager à se reprendre. A ce moment-là de la rencontre, l'Australien de 23 ans était mené au score 6-4, 3-0. Juste après cette intervention, Nick Kyrgios s'est repris et s'est imposé finalement en quatre sets (4-6, 7-6 (8/6), 6-3, 6-0).
Une intervention pourtant prévue par la procédure
L’attitude de l’arbitre a été dénoncée, en premier lieu par Pierre-Hugues Herbert. Mais pour Pascal Maria, ancien arbitre international, l'arbitre n'a fait "qu'appliquer la procédure". "Cette procédure consiste à parler à un joueur pour essayer de comprendre ce qu’il se passe", a-t-il expliqué sur franceinfo vendredi.
Quand un joueur ne donne pas le meilleur de lui-même pour gagner un match, il faut essayer d’en connaître les tenants et les aboutissants de l’attitude du joueur
Pascal Maria, ancien arbitre internationalà franceinfo
"C’est la procédure. Est-ce qu’il balance le match ? Est-ce qu’il ne se sent pas bien ? Est-ce que c’est une tactique ? On essaye de savoir tout ça avant de prendre une décision finale, prise avec le superviseur du tournoi, pour sanctionner ou pas le joueur", explique Pascal Maria.
"Moi, de mon temps, je descendais régulièrement de ma chaise pour aller parler aux joueurs", a poursuivi l'ancien arbitre. "Par exemple s’il prenait trop de temps entre les points et que c’était récurrent, et ça on ne le sait que lors d’une communication entre le joueur et l’arbitre. La situation en elle-même n’a rien de choquante, après les termes utilisés sont peut-être questionnables, peut-être malvenus, mal utilisés ou pas adéquats."
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