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Avec sa défaite contre Nishikori à l'US Open, Andy Murray met fin à un superbe été

L'été en pente douce. Andy Murray a flotté sur des coussins d'air entre la fin de Roland-Garros et l'US Open. Jusqu'à sa défaite en quart de finale devant Nishikori. Un revers qui stoppe une belle série mais qui vient surtout rappeler à quel point le Britannique a été bon dans la douceur de l'été.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Si quelqu'un m'avait dit en juin que je réaliserais un tel été, j'aurais signé tout de suite". La déclaration aurait pu être de Juan Martin del Potro mais elle est d’Andy Murray, le numéro 2 mondial éliminé mercredi en quarts de finale de l’US Open en cinq manches par Kei Nishikori. Ce revers précoce vient mettre fin au superbe été du toujours bouillonnant britannique : un titre à Wimbledon, le deuxième de sa carrière (après 2013), un autre aux Jeux Olympiques, là aussi le deuxième après 2012 (record en la matière en simple hommes et femmes confondus).

Une série de demi-finale qui prend fin

Un été qui s’achève dans un espèce de match un peu bizarre face à Kei Nishikori, un adversaire qui ne l’avait battu qu’une seule fois jusqu’ici, en indoor aux Masters de fin de saison. On peut d’ailleurs se demander si la fermeture du toit en milieu de deuxième manche n’a pas joué un grand rôle dans l’issue de la partie. On peut aussi se demander si Murray n’est pas arrivé en bout de course à Flushing Meadows. A l’US, il a échoué à rejoindre le dernier carré d’un tournoi pour la première fois depuis Miami, en mars dernier ! Il restait sur 46 victoires en 50 rencontres et même 28 succès pour 2 défaites depuis l’après Roland-Garros. "Je ne suis pas déçu d'une certaine façon, j'aurais bien sûr préféré gagner (le quart de finale), mais je suis content de mes matches", a expliqué le Britannique. "J'aurais aimé aller plus loin, mais ce n'était pas possible (...) J'étais bien parti, je menais un set à zéro, j'avais fait le break dans le deuxième set, j'ai eu mes chances, j'aurais pu gagner ce match, c'est clair", a-t-il reconnu.

Il ne rejoindra pas Laver, Federer et Djokovic

Au micro d’Eurosport, Guy Forget a donné un "bonnet d’âne à Andy Murray. Il est sorti du match tout seul, il s’est tiré une balle dans le pied, alors qu’il avait tout pour l’emporter."Et si "Muzz" ressentait une pression particulière à New-York ? Inconcevable il y a encore quelques années quand Andy Murray soulevait son premier trophée en Grand Chelem, voilà quatre ans. Depuis ? Trois éliminations en quart de finale et même une en huitième de finale en 2015. Dans le même temps, il accédait à six finales de Majeur pour deux succès sur le dur australien, la terre battue française ou le gazon britannique. Cet échec prématuré le prive de deux choses, sans doute. La première : Il ne deviendra pas le quatrième homme dans l’ère Open à jouer les quatre finales de Grand Chelem dans l’année après Laver (1969), Federer (2006, 2007, 2009) et Djokovic (2015). La seconde : il ne rejoindra sans doute pas Novak Djokovic à la Race (classement établi sur l’année civile) avant la fin 2016. Toujours est-il qu’il a réduit l’écart immense qui le séparait du Serbe au classement ATP (5 500 aujourd’hui contre 8 000 après Roland).

Murray se tournera désormais vers la fin de la saison, notamment la demi-finale de Coupe Davis entre la Grande-Bretagne, tenante du titre, et l'Argentine à Glasgow du 16 au 18 septembre. Un nouvel objectif pour, comme à Wimbledon ou aux JO, là aussi un deuxième titre en carrière.

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