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Djokovic, Murray et Federer à l'affût

Rafael Nadal, absent pour blessure et dans un gouffre moral il y a un an, débarque cette année à l'US Open avec un statut de favori et une réputation de terreur sur surface dure. Téléspectateur du tournoi en 2012 à cause d'une délicate blessure à un genou qui lui a coûté sept mois d'absence, l'Espagnol de 27 ans est revenu plus fort que jamais cette saison, accumulant les titres (neuf, dont un huitième Roland-Garros), les victoires sur dur (16 sur 16) et les flatteries.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Novak Djokovic l'oeil fixé sur la balle

"Nadal est clairement le meilleur joueur de l'année, il n'y a aucun doute  là-dessus", remarque Novak Djokovic, qui pourrait perdre sa place de N.1  mondial lors de ce dernier tournoi du Grand Chelem de la saison, qui débute  ce lundi. "Il n'a peut-être jamais aussi bien joué sur dur que maintenant", ajoute le  Serbe, dont l'étoile a légèrement pâli depuis sa saison 2011 quasi irréelle. Revenu sur les courts en février, le Majorquin a fait une razzia sur sa  terre battue chérie (Sao Paulo, Acapulco, Madrid, Rome, Barcelone et  Roland-Garros) mais a aussi et surtout enlevé trois Masters 1000 sur dur  (Indian Wells en mars et tout récemment l'enchaînement Montréal-Cincinnati). 

Nadal comme Rafter et Roddick ?

Les deux derniers joueurs à avoir réussi le doublé nord-américain  Canada/Cincinnati, l'Australien Pat Rafter (1998) et l'Américain Andy Roddick  (2003), avaient remporté Flushing Meadows dans la foulée. Un présage pour  Nadal, qui n'avait encore jamais remporté deux tournois sur dur consécutivement  ? "Il va être dur à battre, convient l'Ecossais Andy Murray, tenant du titre  et vainqueur de Wimbledon, où Nadal avait pris la porte au 1er tour. Il n'a pas  eu de tirages au sort faciles et il a battu des joueurs de très gros calibre." Sans fausse modestie, l'Espagnol ne fait pas monter la sauce: "J'ai eu un  bel été mais c'est tout, ça ne veut rien dire sinon que je suis en confiance." Certains décryptent dans le joueur qu'ils ont vu cet été sur dur un nouveau  Nadal, plus agressif et moins patient afin d'abréger les points et soulager ses  genoux. "On dirait qu'il a changé, qu'il avance un peu plus (dans le terrain),  remarque Djokovic. Je suis sûr qu'il a travaillé là-dessus à l'entraînement et  les résultats ont suivi." 

"J'essaie de prendre la balle un peu plus tôt mais ce n'est pas un  changement fondamental, j'ai déjà bien joué dans le passé sur cette surface",  explique +Rafa+, vainqueur à Flushing Meadows en 2010. Reste que la route théorique du N.2 mondial paraît semée d'embuches, avec  d'abord probablement deux jeunes Nord-américains coriaces sur dur (l'Américain  Ryan Harrison et la révélation canadienne Vasek Pospisil) avant un 8e de finale  potentiel face à John Isner, qu'il vient de battre en finale à +Cincy+, puis un  rendez-vous de gala face au Suisse Roger Federer en quart de finale, des  retrouvailles que tout New York espère car l'US Open n'a encore jamais vu la  couleur d'un Federer-Nadal, cette saga de 31 épisodes.

Serena Williams pour un 5e US Open

Nadal, Djokovic et Murray ont chacun remporté un tournoi du Grand Chelem  cette saison et l'US Open devrait les départager. A moins que David Ferrer  (N.4) perce enfin le coffre-fort qui renferme la clé d'un titre en Grand Chelem  ou que Federer (N.7) décide de montrer qu'il n'est pas encore fini. Dans le tableau féminin, la N.1 mondiale Serena Williams faisait figure  d'immense et unique favorite jusqu'à ce que la Bélarusse Victoria Azarenka  vienne semer le trouble en battant l'Américaine en finale à Cincinnati. "Au moins, on ne va pas poser des questions tous les jours sur une série de  victoires consécutives", remarque Serena, tenante du titre. 

Elle est en quête d'un 17e titre du Grand Chelem et d'un cinquième US Open,  ce qui ferait d'elle l'exact égal d'un certain Federer si le Suisse, dans le  même temps, ne venait pas à soulever le trophée à New York cette année. "Je suis clairement prête pour New York", assure l'Américaine de bientôt 32  ans, plus vieille N.1 mondiale de l'histoire. Son bilan depuis Wimbledon 2012  est en effet éloquent: 77 victoires, 4 défaites et 13 titres dont trois du  Grand Chelem. Mais deux de ses défaites sont venues de la raquette d'Azarenka. En l'absence de Maria Sharapova, blessée, le titre ne semble pas pouvoir  échapper à l'Américaine ou à la Bélarusse, qui ont gagné cinq des sept derniers  majeurs et semblent programmées pour se rencontrer en finale, comme en 2012.

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