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Face au roi Federer, Gasquet veut devenir Richard III

Seulement vainqueur de deux de ses seize confrontations avec Roger Federer jusqu'ici, Richard Gasquet espère passer la troisième face au Suisse lors de son quart de finale à l'US Open. Avantage: le Français n'est jamais aussi redoutable que lorsqu'il est outsider. Inconvénient : le numéro 2 mondial est incandescent depuis quelques semaines.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Richard Gasquet  (KENA BETANCUR / AFP)

Richard Gasquet à l'épreuve du feu...derer. Le Français s'apprête à passer le défi ultime face au plus grand joueur de l'histoire qui, depuis le Masters 1000 de Cincinnati, a retrouvé sa magie, tout en sortant de nouveaux coups de son chapeau. Le Suisse est en pleine confiance sur le ciment américain, il sert le plomb, vole sur le court, et surtout il tente. Véritable baromètre de son jeu, plus encore que sa première balle ou son coup droit, l'audace dont "Rodger" fait preuve sur certains coups est révélatrice de l'état de forme du maître. Le numéro 2 mondial ne cherche plus à prendre le meilleur du fond du court sur des adversaires plus réguliers ou plus puissants que lui. Il les agresse au filet ou les surprend par des coups de poignet dont il a déposé le brevet dans un coffre-fort chez lui en Suisse.

C'est dire si, au moment de retrouver Richard Gasquet, tous les feux sont au vert pour le quintuple vainqueur à Flushing Meadows. Sans parler de l'avantage psychologique que lui confèrent ses 14 succès en 16 matchs face au Tricolore. Pourtant, en expérimenté connaisseur du jeu, Federer n'a pas manqué de remarquer que le Biterrois, lui aussi, joue le feu à New York. "Je ne suis pas sûr de l'avoir vu aussi bien joué dans sa carrière qu'en ce moment. Il m'a impressionné à Wimbledon", a estimé l'ancien N.1 mondial. "Je  m'attends à ce que cela soit mon match le plus dur contre lui."

Monte-Carlo, il y a dix ans déjà...

Révélé au grand public lors de son premier match face à Federer, qu'il avait battu lors qu'un quart de finale de légende à Monte-Carlo en 2005 (6-7, 6-2, 7-6), le petit prince du tennis a depuis fait allégeance au Roi. Hormis une rébellion en 2011 à Rome (victoire en 1/16e de finale 4-6, 7-6, 7-6), le Français a toujours plié le genou. Pire, depuis ce succès sur la terre battue italienne, Gasquet n'a pas réussi à prendre ne serait-ce qu'un set au Suisse lors de ses six dernières défaites. La plus cuisante, bien sûr, reste cette fessée reçue à Lille lors de la finale de la Coupe Davis (6-4, 6-2, 6-2). L'actuel n°12 mondial ne veut plus revivre ça. "Il va falloir mieux jouer, prendre ma chance et taper plus fort dans la balle que je ne l’ai fait là-bas. C’est le favori, mais on va essayer de faire un gros match", prédit Gasquet. Ce dernier, s'il ne tarit pas d'éloges sur son adversaire, "il prend la balle de plus en plus tôt, il monte encore plus au filet, il sert encore mieux qu’avant…", a pourtant sûrement une idée de putsch derrière la tête. Comme un crime de lèse-majesté. 

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