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Novak Djokovic : "Si vous m'aviez dit ça en février..."

"Si vous m'aviez dit ça en février, j'aurais eu du mal à y croire" : Novak Djokovic, qui a réussi le doublé Wimbledon-US Open dimanche après deux années de passage à vide et une opération au coude en février, savourait sa forme et son envie retrouvées.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Novak Djokovic embrasse le trophée de l'US Open, son 14e Grand Chelem (CHRIS TROTMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Savourez-vous encore plus ce succès après la période difficile que vous avez traversée ?
Novak Djokovic
: "Absolument. Ma vie a été transformée ces dernières années, je suis devenu papa deux fois, j'ai été éloigné du circuit pendant six mois, j'ai été opéré... Si vous m'aviez dit en février, quand j'ai été opéré, que j'allais gagner Wimbledon, l'US Open et Cincinnati, j'aurais eu du mal à y croire. En même temps, il y avait toujours une partie de moi qui espérait et croyait que je pourrais revenir au niveau que je souhaitais très vite. Pour être franc, je m'attendais à revenir à un haut niveau assez rapidement après mon opération. Mais en fait, ça m'a demandé trois, quatre mois. Pendant cette période, j'ai beaucoup appris sur moi, appris à être patient. Ca prend du temps pour que les choses se mettent en place. Ces deux derniers mois ont été formidables."

Comment avez-vous réussi à rebondir après Roland-Garros ?
ND
: "J'ai réalisé beaucoup de choses après ma défaite (en quarts de finale contre la surprise italienne Marco Cecchinato, ndlr). J'étais très, très déçu de ma performance ce jour-là. Je commençais à bien jouer à Rome, j'avais fait des bons matches à Roland-Garros et là, je me suis déçu. J'avais l'impression d'approcher du niveau que je recherchais et j'ai complètement déjoué. J'ai eu besoin de déconnecter. Je suis allé randonner avec ma femme dans les Alpes françaises. Je me souviens d'un moment en particulier, on était en haut de la montagne Sainte-Victoire. On s'est assis, on a admiré la vue. Et j'ai puisé dans ce moment une nouvelle inspiration, une nouvelle motivation. J'ai pensé au tennis à ce moment-là, à l'émotion que ça me procure. J'ai senti comme un nouveau souffle, une vague d'énergie qui ne m'a pas quitté depuis. Et depuis, tout a changé en termes de résultats. J'ai joué une finale au Queen's, j'ai gagné Wimbledon, Cincinnati et l'US Open. Donc j'imagine que je vais retourner randonner très bientôt..."

Que signifie pour vous de rejoindre Pete Sampras avec 14 titres en Grand Chelem ?
ND 
: "Pete Sampras est une des plus grandes légendes du tennis. C'était l'idole de mon enfance, un modèle. La première fois que j'ai vu du tennis à la télé, c'était sa première ou sa deuxième victoire à Wimbledon. C'est ce qui m'a donné envie de jouer au tennis. Ca veut dire beaucoup pour moi d'avoir autant de Grand Chelem que lui. C'est vraiment incroyable. Je l'ai regardé gagner un de ses premiers Wimbledon, et j'ai grandi en pensant qu'un jour, je ferais ce qu'il faisait. Y être vraiment, c'est un rêve qui devient réalité."

Vous vous rapprochez aussi de Rafael Nadal et Roger Federer...
ND 
: "Il y a dix ans, je n'aurais pas dit que j'étais content de jouer à la même époque que Federer et Nadal. Maintenant, je le suis. Vraiment. J'ai le sentiment que la rivalité avec ces joueurs a fait de moi le joueur que je suis. On s'est poussé les uns les autres jusqu'à nos limites à chaque fois qu'on s'est joué. Pour moi, jouer Federer ou Nadal, ça a toujours été le défi ultime. J'ai dû réfléchir tôt dans ma carrière, quand je perdais la plupart de mes matches contre eux en Grand Chelem, comment améliorer et développer mon jeu pour être en mesure de rivaliser avec eux, de les battre quand ça comptait le plus. Je leur dois ça."

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