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Roger Federer peut-il encore gagner un Grand Chelem ?

Sorti en quarts de finale par Grigor Dimitrov, Roger Federer ne soulèvera pas une sixième fois le trophée de l'US Open. Après une année blanche en Grand Chelem, sa quête d'un 21e trophée majeur –le record chez les hommes- devient de plus en plus incertaine. Pour l'ex-joueur Michaël Llodra, Federer n'a pas forcément dit son dernier mot.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Je pense qu'il peut encore gagner un Grand Chelem, même si plus les années passent, plus on peut se poser la question, si physiquement il tiendra le coup", explique Michaël Llodra à France tv sport. "Contre Grigor Dimitrov, c'est physiquement que ça a lâché, au regard des cinq manches ça a pesé", indique l'ancien 21e joueur mondial.

Depuis plus d'un an et demi et sa victoire lors de l'Open d'Australie en 2018, le grand Federer voit son compteur bloqué à 21 succès en tournois du Grand Chelem. Cette année à Melbourne, il n'a pas atteint les quarts de finale, voyant sa série de 17 victoires stoppée net. "Je suis dans une phase où j'ai envie de me faire plaisir", avait-il glissé, bien conscient qu'il disputait ses dernières saisons sur le circuit. Pour son retour à Roland-Garros, le lauréat de l'édition 2009 avait tout de même atteint le dernier carré, battu par le roi de la terre battue, Nadal.

Le plus de chances à Wimbledon

"Clairement à Roland-Garros ce sera injouable pour lui", estime Llodra. "L'Australie il y a la contrainte de la chaleur, de même à l'US Open. Avec des adversaires où le physique devient prépondérant, il sera de plus en plus difficile pour lui de s'imposer. Là où il a le plus de chances c'est sur gazon, une surface sur laquelle il excelle. Cette année, il était à un point du match à Wimbledon…"

  (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Le 14 juillet dernier, le natif de Bâle est en effet passé tout près d'un neuvième trophée à Wimbledon. Tombeur de Rafael Nadal lors d'une demi-finale d'un très grand niveau, le Suisse avait échoué d'un rien en finale face à Novak Djkovic (7-6, 1-6, 7-6, 4-6, 13-12). Tennistiquement, le maître de la petite balle jaune n'a donc rien perdu au fil des années. En 2016, lorsqu'il avait été contraint d'écourter une saison minée par une blessure au genou, bon nombre d'observateurs le voyait prendre sa retraite. Mais dès l'année suivante, il remportait notamment Melbourne et Wimbledon…

Un physique préservé

Sa longévité s'explique par plusieurs raisons selon Michaël Llodra. "Il est encadré par une équipe de professionnels depuis plus de 15 ans. Il a très bien joué très rapidement et a pu alléger ses programmes assez tôt. Alors que la plupart des joueurs disputaient 25 tournois dans l'année, il en jouait une petite quinzaine. Après, il n'a pas la même approche dans ses entraînements qu'un Rafael Nadal, qui met beaucoup plus d'intensité physiques. Ses plages de récupérations sont donc plus importantes."

Aujourd'hui, ce géant du tennis mondial a 38 ans. Son élimination cette nuit face à celui que l'on surnommait à une époque "Baby Federer" lui rappelle sans doute que son âge d'or est révolu. Interrogé sur ses chances de remporter un nouveau tournoi du Grand Chelem, il préfère rester prudent. "Je ne sais pas, je n'ai pas de boule de cristal. On ne sait jamais. Bien sûr je l'espère", a-t-il lâché. "Je pense que ma saison a quand même été positive. Je suis déçu là tout de suite, mais je vais me relever et ça ira." Pour Michaël Llodra, Roger Federer "est sans doute le seul joueur qui peut gagner un Grand Chelem à 40 ans".

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