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Tsonga entre dans le vif du sujet

Battu neuf fois sur onze par Andy Murray, Jo-Wilfried Tsonga sait que sa tâche est ardue, ce lundi soir, en huitièmes de finale de l’US Open à Flushing Meadows. Le Manceau, qui a néanmoins remporté la dernière confrontation à Toronto début août, possède cependant quelques arguments pour terrasser le Britannique, vainqueur à New York en 2012.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Une occasion à saisir. Jo-Wilfried Tsonga n’aura pas toujours la chance d’affronter un Andy Murray quelconque. Qu’il en profite ! Le Français, qui a facilement dominé ses trois premiers adversaires sans perdre un set -l'Argentin Juan Monaco (99e mondial), le  Kazakh Aleksandr Nedovyesov (107e), l'Espagnol Pablo Carreno Busta (74e)- et il s’avance en conquérant contre cet Ecossais qui lui a causé bien des tourments depuis leur première confrontation, fin 2007 à Metz.

La clef: le service

Tsonga, qui est mené 2-1 dans les duels en Grand Chelem (un succès à Melbourne en 2008 puis deux échecs à Wimbledon, en 2010 et 2012), sait qu’il doit rééditer sa performance du Canada lorsqu’il avait sorti la grosse artillerie (service canon, coup droit canon) pour désarçonner son rival (7-6, 4-6, 6-4) au terme d’une superbe rencontre. Selon Thierry Ascione, l'un des entraîneurs de Tsonga, "il s'est certes  passé des choses à Toronto, il a des repères supplémentaires. Mais c'était un gros combat à rebondissements, il faut s'attendre à nouveau à une grosse bagarre".

Murray, qui a profité de ses premiers tours aisés pour se régler (face à respectivement Haase, Bachinger et Kuznetsov) –même s’il a abandonné deux sets en route-, aborde cette rencontre sans certitude. Depuis son triomphe à Wimbledon 2013, qui succédait à ses succès aux JO de Londres puis à Flushing en 2012, le Ringo Starr du Big Four tente tant bien que mal de recouvrer tous ses moyens.

Murray, loin du Big 3

Son opération du dos, à l’automne 2013, l’a coupé dans son élan. Auparavant, porté par les conseils du stratège Ivan Lendl, le Britannique rivalisait avec le trident impérial (Djokovic, Nadal, Federer). Depuis, le protégé d’Amélie Mauresmo a chuté au classement, retombant de la 2e à la 10e place mondiale. Le test qu’il passera contre Tsonga en dira davantage sur son retour éventuel parmi les ténors.

Le Sarthois ne lui fera en tous cas aucun cadeau : "Contre lui, j'ai souvent pris des fessées, avoue volontiers Tsonga, j'ai encore les fesses un peu rouges, mais je l'ai battu lors de notre premier match sur le circuit et lors de notre dernier". De quoi booster la confiance avant –éventuellement- de défier le numéro 1 mondial Novak Djokovic en quarts de finale.

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