Cet article date de plus de trois ans.

US Open 2021 : depuis Rod Laver, et comme Novak Djokovic, ils ont touché du doigt le Grand Chelem calendaire

Alors que Novak Djokovic est tombé en finale de l'US Open, focus sur ceux qui, comme lui, sont passés juste à côté du Grand Chelem ces cinquante dernières années.

Article rédigé par franceinfo: sport - Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Novak Djokovic après sa victoire en huitième de finale, mardi 7 septembre. (SARAH STIER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Novak Djokovic avait, dimanche 12 septembre, l'occasion de faire un pas de plus dans la légende. Mais défait par Daniil Medvedev en finale de l'US Open, le numéro 1 mondial passe à côté du Grand Chelem calendaire, seulement réalisé par Rod Laver en 1969. Avant le Serbe, d'autres champions ont frôlé l'exploit, tour d’horizon de ces rendez-vous au carrefour de l’histoire.

Il l’a fait

En 1969, Rod Laver décroche les quatre Majeurs les uns après les autres. Il commence par l’Open d’Australie, fin janvier, avec une victoire en trois sets contre Andrés Gimeno en finale. Vient ensuite Roland-Garros, où il écarte notamment le tenant du titre Ken Rosewall, puis Wimbledon, où il s’impose après un dernier combat relevé face à John Newcombe (6-4, 5-7, 6-4, 6-4). Enfin, il remporte l’US Open en septembre, malgré le premier set lâché à Tony Roche en finale. L'Australien attend son successeur depuis plus de cinquante ans, Novak Djokovic est passé tout proche de le devenir.

Rod Laver tient son trophée et pose avec Ken Rosewall après la finale de Roland-Garros, le 7 juin 1969. (STF / AFP)

Ils ont frôlé le Grand Chelem

Le grand perdant de la nuit est déjà passé à deux reprises à côté du Grand Chelem. En 2011 et 2015, Novak Djokovic s'adjuge l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open. Mais à chaque fois, il mord la terre battue de Roland-Garros. En 2011, il chute en demies contre Roger Federer, voyant sa série de 43 victoires s'arrêter en demi-finale contre le Suisse. Quatre ans plus tard, il cède en finale contre l'invité surprise, Stanislas Wawrinka.

Cette saison, le numéro 1 mondial pouvait encore y croire en arrivant à l'US Open, grâce à ses triomphes dans les 3 tournois précédents. A Melbourne en début d'année, il s'était imposé en moins de deux heures contre Daniil Medvedev. À Roland-Garros, il avait effectué une remontée folle alors qu'il était mené deux sets à rien face à Stéfanos Tsitsipas. Puis à Wimbledon, il avait remporté le combat mental face à Matteo Berrettini. Mais finalement, son premier adversaire en finale cette saison a pris sa revanche à New York.

Novak Djokovic félicite Stanislas Wawrinka après sa victoire à Roland-Garros, le 7 juin 2015. (FRANCOIS MORI/AP/SIPA / AP)

En 2010, Rafael Nadal remporte en l’espace de trois mois Roland-Garros, Wimbledon, et son premier US Open. Mais ses succès ne parviennent pas à totalement éclipser la déception australienne en début d’année : arrivé à Melbourne en tant que numéro 2 mondial et tenant du titre, il avait dû abandonner sur blessure alors qu’il affrontait Andy Murray en quarts de finale.

Rafale Nadal fait examiner son genou lors de son quart de finale de l'Open d'Australie 2010 face à Andy Murray. (JOHN DONEGAN POOL / AP POOL)

Roger Federer est passé à trois reprises à côté d’un parfait 4 sur 4. En 2004, 2006 et 2007, le Suisse domine l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open, mais bute sur la terre battue de Roland-Garros. La première année, il est battu par Gustavo Kuerten au 3e tour. Ensuite, il ne fait pas le poids face au maître de la surface, Rafael Nadal, qui le bat deux fois en finale.

Rafael Nadal et Roger Federer posent avec leurs trophées à l'issue de la finale de Roland-Garros 2006. (MAXPPP TEAMSHOOT)

Mats Wilander a aussi vu Wimbledon lui échapper en 1988, après s’être adjugé l’Open d’Australie et Roland-Garros, et avant de se consoler avec l’US Open. Le Suédois est éliminé à Londres par le Slovaque Miloslav Mecir en quarts de finale, son plus haut niveau jamais atteint sur le gazon anglais. Enfin, en 1974, Jimmy Connors décroche les trois premiers Majeurs de sa carrière, en Australie, en Angleterre et aux Etats-Unis. 

Jimmy Connors soulève le trophée de Wimbledon en 1974, quelques semaines après avoir manqué Roland-Garros. (COLORSPORT/SIPA)

Mais ses rêves de quadruplé sont brisés par la décision du président de la FFT Philippe Chatrier de bannir des Internationaux de France les tennismen américains ayant participé à des exhibitions lucratives peu avant le début du tournoi de la porte d’Auteuil.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.