US Open : Maxime Cressy, le Franco-américain au parcours atypique
En scrutant au réveil, mardi matin, les résultats des Français durant la nuit à l’US Open, le nom de Maxime Cressy ne vous a certainement pas interpellé. Et pour cause, il est accolé au drapeau américain. Maxime Cressy a réalisé une drôle de performance au premier tour de l’US Open en gagnant tout simplement le premier match de sa vie sur le circuit ATP. Une première de rêve - en venant à bout en quatre sets du Slovaque Jozef Kovalik (123e joueur mondial) - permise grâce à l’une des huit invitations offertes par les organisateurs.
Voir sur Twitter
Deux titres en Challenger
La carrière de Maxime Cressy a pris l’ascenseur ces deux dernières années pour l’emmener jusqu’au premier tableau final d’un Grand Chelem en simple. Une étape déjà atteinte en double en 2019, à l’US Open également. Mais en solo, où il culmine à la 168e place mondiale, sa cote a grimpé aux Etats-Unis après ses deux titres sur les tournois Challenger (deuxième division) de Cleveland en 2019 et de Drummondville, au Canada, en février dernier. « Gagner un Challenger, c’est l’une des meilleures sensations que je peux avoir dans ma vie, parce que c’est l’étape intermédiaire pour accéder au circuit de l’ATP, réagissait Cressy dans L’Express, un média canadien. C’est mon objectif de batailler avec les grands. Mon rêve, c’est de faire mon nom sur le circuit et être célèbre. »
Maxime Cressy n’a pas raté l’occasion de se rapprocher un peu plus de son rêve. Pour sa première à ce niveau, il a fait ce qu’il sait faire de mieux : prendre des risques au service et imposer son double-mètre (2,01 m) au filet. Résultat, 23 aces (mais 15 double-fautes) et une qualification sans trop forcer face à Jozef Kovalik.
Etudiant à UCLA
Si Maxime Cressy est un tennisman qui monte en puissance au pays de l’Oncle Sam dont il possède la nationalité depuis la naissance, il est encore méconnu de ce côté de l’Atlantique. Il est pourtant né dans le pays de son papa, à Paris, en 1997. Après quelques années au Creps de Boulouris, dans le sud, antre du pôle France de le fédération, il rejoint en 2014 les Etats-Unis, patrie de sa maman, ancienne volleyeuse à l’Université de Californie du Sud (USC). D’abord dans une académie californienne avant d’intégrer la célèbre université de UCLA, dans laquelle il évoluera quatre années avec un titre national en double à la clé.
Sa carrière s’est véritablement lancée en 2018, sur le circuit ITF, la troisième division du tennis mondial. De non-classé, il monte pour sa première saison professionnelle jusqu’au 448e rang international en moins de six mois. Aujourd’hui, il pointe à la 168e place mondiale et sa qualification au deuxième tour de l’US Open devrait l’aider à continuer sa marche en avant.
Contre Tsitsipas, son premier match contre un membre du top 100
Fan de Pete Sampras, Maxime Cressy cumule les tournois en simple et en double avec l’ambition d’atteindre le plus haut niveau dans les deux disciplines. En simple, il n’est pas loin de le concrétiser. Lui qui n’a jamais rencontré un membre du top 100 va commencer très, très fort la nuit prochaine face à Stefanos Tsitsipas (pas avant 2h30), sixième joueur mondial et tête de série numéro 4 à Flushing Meadows. Qui plus est dans le Arthur-Ashe Stadium, plus grand stade de tennis du monde en capacité (plus de 22 000 places). Un exploit contre la pépite grecque lui offrirait une vitrine sans précédent et permettrait à la France, son autre pays, de le découvrir définitivement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.