Cet article date de plus d'onze ans.

Bartoli dans la cour des grandes

Après Suzanne Lenglen et Amélie Mauresmo, Marion Bartoli est devenue la troisième Française à graver son nom sur le palmarès de Wimbledon. Finaliste en 2007, la N.1 française a parfaitement maîtrisé cette rencontre face à l’Allemande Sabine Lisicki 6-1, 6-4. Grâce à ce succès, Bartoli atteindra dès lundi le 7e rang mondial, un classement qu'elle avait déjà atteint en janvier 2012.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

En entrant sur le Centre Court de Wimbledon, Marion Bartoli affichait comme toujours un visage plein de détermination, tandis que Sabine Lisicki semblait relativement décontractée. Sous le regard d’Amélie Mauresmo, de son père Walter, et de son sparring-partner Thomas Drouet, l’Auvergnate débutait la rencontre avec un brin de crispation. Face à la jeune Allemande, Bartoli sauvait deux balles de break, mais laissait filer ce premier jeu après deux double-fautes. Toujours plus agressive dans les échanges, la N.1 française parvenait à recoller aussitôt, et prenait même l’ascendant (3-1) après un quart d’heure de jeu.

Les puissants coups de Lisicki et son efficacité au filet ne compensaient pas pour autant un nombre trop important de fautes directes. Se contentant trop souvent de renvoyer la balle, la 24e joueuse mondiale se faisait constamment prendre de vitesse dans les échanges. Avec son poing rageur, Bartoli profitait aussi du service trop imprécis de son adversaire (54 % de réussite) pour empocher logiquement cette manche 6-1, en tout juste une demi-heure.

Lisicki submergée par l'émotion

Encouragée par sa mère, Lisicki tentait de repartir de l’avant mais son manque de lucidité se payait comptant face à la rigueur de la Ponote. Se battant sur chaque point, la Française ne laissait que très peu d’espaces à la native de Troisdorf. Proche des larmes alors qu’elle était menée 4-1, Lisicki sentait que ce match lui échappait totalement. Malgré le soutien du public londonien, elle avait bien du mal à tenir ses coups.

Bartoli se procurait alors deux balles de match, puis une troisième, mais presque libérée du poids de cette finale, Lisicki remettait la pression sur la Tricolore. La peur de gagner sans doute, Bartoli ratait à son tour des points pourtant à sa portée. Mais une fois l’orage passé, l’Auvergnate se remobilisait et finissait par remporter cette rencontre sur sa quatrième balle de match 6-1, 6-4. Bartoli pouvait exulter, consciente d’avoir accompli un superbe exploit.

Bartoli "tellement fière"

« J’ai été débordé par toute cette émotion, a expliqué Lisicki devant les spectateurs. Marion a été incroyable, elle mérite cette victoire. J’ai essayé de surmonter la pression, j’ai failli d’ailleurs revenir, mais finalement je n’ai pas réussi. J’essaierai de faire un peu mieux la prochaine fois », a déclaré l’Allemande, qui a 23 ans, a assurément démontré qu’elle avait le potentiel pour disputer d’autres finales du Grand Chelem.

« Je ne peux pas le croire », a d’abord déclaré Bartoli, avant de se tourner aussitôt vers son adversaire. « Crois-moi, tu seras ici en finale une prochaine fois », a-t-elle assuré sous les applaudissements. « Je m’entraîne au service depuis si longtemps, que au moins pour une fois, je sors un ace au moment important (sur la balle de match, ndlr). Je remercie d’abord mon papa, il compte tellement pour moi (…). C’est un rêve qui devient réalité. Si on m’avait dit que je serai en finale… Je suis tellement fière de tenir ce trophée, j’en rêve depuis que j’ai six ans », a-t-elle conclu avant de présenter son trophée avec un sourire radieux.

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.