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Djokovic se bonifie et ne laisse rien au hasard

Novak Djokovic sait qu'il ne sera pas facile pour lui d'aller quérir un deuxième titre sur le gazon de Wimbledon. Mais le N.1 mondial se prépare minutieusement et le voilà est prêt à en découdre dès lundi dans un tournoi qu'il apprécie particulièrement. D'autant que le Serbe avoue encore progresser et se bonfiier grâce à ces princiapaux "grnads adversaires", Roger Federer et Rafael Nadal, deux des meilleurs joueurs de l'histoire qui le stimulent toujours plus lorsqu'il doit les rencontrer.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

C'est la neuvième fois que vous apparaissez dans le tableau principal de Wimbledon. Quels sont vos souvenirs de votre tout premier match ici ?

Novak Djokovic: Il me semble que j'ai disputé les qualifications à Roehampton en 2005. Je me souviens que j'ai joué le dernier tour de qualification en cinq sets contre Wesley Moodie. C'était un match très difficile mais je me souviens avoir réussi à entrer dans le tableau de Wimbledon pour la première fois. J'ai gagné contre Juan Monaco, et au deuxième tour j'ai battu Garcia-Lopez après avoir remonté deux sets et sauvé trois balles de match. Puis j'ai perdu contre Sébastien Grosjean en quatre manches. J'ai alors intégré le top 100 pour la première fois donc je me souviens très bien de ce tournoi. J'ai dû jouer mon premier match sur le court 17. Je ne sais pas combien de personnes m'ont vu, mais ce n'est pas vraiment un grand court.

Estimez-vous avoir de la chance ou de la malchance de faire carrière en même temps que Roger Federer, Rafael Nadal et Andy Murray ? Car à n'importe quelle autre époque, vous auriez peut-être déjà fait un Grand Chelem sur une année...

Novak Djokovic: C'est une perte de temps de se demander "et si..?" D'un côté, on pourrait se dire que j'aurais peut-être fait le Grand Chelem dans une année civile ou peut-être que j'aurais gagné cinq Majeurs de plus s'il n'y avait pas Federer ou Nadal. Mais de l'autre côté, je ne sais pas si j'en serais où j'en suis aujourd'hui parce que, avec mes deux principaux rivaux, il y a une telle adversité, des matches si incroyables que ça m'a obligé à améliorer encore mon jeu. Cette rivalité me fait aussi progresser, elle me fait prendre conscience de ce que je dois améliorer sur et en dehors des courts.

Le tennis est devenu extrêmement physique. Êtes vous inquiet des effets à long terme sur votre corps ?

Novak Djokovic:  Tous les sportifs professionnels ressentent souvent des douleurs, s'inquiètent et se posent cette question: "qu'est-ce qu'il adviendra de mon corps une fois que leur carrière sera finie?" Mais je fais tout mon possible avec mon équipe pour rester en bonne santé, pour prendre soin de mon bien-être. Il ne s'agit pas que de mon corps, mais aussi de ce que je mange, de ce que je bois, de mon hygiène de vie. Et j'essaie de diminuer le stress autant que possible. Le stress est l'un des pires ennemis du genre humain parce qu'il est à l'origine de nombreuses maladies.  Mais je me vois continuer le sport parce que, dès lors que vous êtes professionnel, votre corps a pris l'habitude de faire de l'exercice.

Que pensez-vous des affaires qui touchent le sport et pensez-vous le tennis à l'abri ?

Novak Djokovic: Les médias ont une telle influence aujourd'hui que n'importe quelle affaire qui fait la une a une portée mondiale. Dans le tennis, nous ne voulons rien faire d'illégal, nous ne voulons pas que des joueurs parient, nous ne voulons pas que des joueurs soient contrôlés positif. Comparé à d'autres sports, le tennis se porte très bien, en particulier le tennis masculin. Il y a une grande rivalité et nous vivons une époque formidable avec des champions fantastiques qui sont autant de superbes promoteurs et ambassadeurs de notre sport. Nous avons tous la responsabilité de conserver cette image propre. Bien sûr, on ne peut jamais savoir ce que feront d'autres joueurs mais nous sommes pleinement conscients de notre responsabilité.

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