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Federer, un dernier Wimbledon pour la route ?

Dans son jardin anglais de Wimbledon, le roi Roger Federer vise une huitième couronne. Ca ne changerait rien à son immense palmarès mais au crépuscule de sa carrière, remporter un 18e grand chelem sonnerai comme un magnifique chant du cygne. Le Suisse, remonté au 4e rang mondial, aura toutefois fort à faire contre Novak Djokovic. Le Serbe veut lui effacer ses trois défaites consécutives en finale d'un majeur. S'il y parvient, il reprendra la première place mondiale à Rafael Nadal.
Article rédigé par franceinfo
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Le jardinage, c'est comme le vélo. Quand on a la main verte, on la garde toute sa vie. Roger Federer en est le plus bel exemple. A bientôt 33 ans (le 8 août), il peut devenir l'homme le plus âgé à s'imposer à Wimbledon, devant l'Américain Arthur Ashe (31 ans en 1975). Surtout, il prouverait à toute la planète tennis que son année 2013 était un accident et qu'il peut rebondir encore une fois au sommet. Vainqueur de 17e Grands Chelems dont 7 dans l'antre du All England Club, Federer ne cherche plus rien d'autre que le plaisir. Depuis janvier, ça marche plutôt bien. Epargné par les blessures, notamment au dos, le Suisse revit. Sur herbe, il est même invaincu cette année. Dans la continuité de son septième titre à Halle, le N.4 mondial a réalisé  un parcours presque parfait à Londres. Il n'a lâché qu'un set et un seul jeu de  service, le tout contre son compatriote Stan Wawrinka, en quart, à qui il  reprendra la 3e place lundi, quel que soit son résultat en finale. "Je sais que je suis toujours là et que je me sens bien à nouveau. Même à  Roland-Garros (8e de finale), je n'étais pas loin du tout de faire quelque  chose. En Australie (demi-finale), j'avais très bien joué à certains moments.  Maintenant, c'est important de bien gérer la finale, de me faire plaisir",  explique Federer.

Djoko a les crocs

Djokovic, qui chipera la première place à Rafael Nadal en cas de succès sur  le Centre court, a eu un parcours plus sinueux. Bousculé au deuxième tour par  l'expérimenté Radek Stepanek, secoué comme jamais en quart par Marin Cilic, il  a dû encore batailler face au talentueux - mais encore un peu tendre - Grigor  Dimitrov en demie. A chacun de ces matches, le Serbe a montré des signes d'inconstance et n'a  pas totalement rassuré sur sa capacité à renouer avec la victoire en finale de  Grand Chelem. Bloqué à six titres, le "Djoker" reste sur trois échecs consécutifs à ce  niveau, le dernier le 8 juin face à Nadal à Roland-Garros, le seul Majeur qui  se refuse encore à lui. Les chiffres sont durs pour le Serbe qui a remporté une seule de ses six  dernières finales, début 2013 à l'Open d'Australie. "Perdre trois fois d'affilée n'est pas satisfaisant. Je ne peux pas me  contenter de ça et je ne veux pas donner l'impression que je n'apprécie pas de  jouer les finales", explique le Serbe qui a embauché Boris Becker en début  d'année pour franchir un cap au niveau mental.

Edberg vs Becker

Cette finale sera justement l'occasion d'un duel à distance entre deux  anciennes gloires du circuit. L'Allemand Becker retrouvera dans le camp d'en face le Suédois Stefan  Edberg, qui conseille Federer, aussi depuis le début de l'année. Les deux hommes s'étaient affrontés trois fois en finale, avec deux  victoires pour Edberg (1988, 1990) et une en 1989 pour Becker, vainqueur du  dernier de ses trois titres londoniens cette année-là. Chose frappante, les ex-champions se sont croisés 35 fois sur le circuit,  comme leurs poulains qui se feront face pour la 35e fois dimanche. Federer mène pour l'instant 18-16 face à Djokovic. Leur seul duel sur  herbe, en demie en 2012 à Londres, avait tourné à l'avantage du Suisse, qui a  aussi remporté leur unique confrontation en finale de Grand Chelem. C'était en 2007 à l'US Open lorsqu'il était au sommet de son art.

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