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Pour Murray l'occasion est trop belle

Novak Djokovic et Roger Federer éliminés, Rafael Nadal blessé, la voie semble libre pour Andy Murray s'il veut décrocher un troisième titre du Grand Chelem. Mais Milos Raonic et son énorme service, qui atteignent à Londres leur première finale, n'auront pas grand chose à perdre...
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Ce sera la onzième finale en Grand Chelem de l'Écossais, la première où il n'affrontera pas l'un de ses deux encombrants rivaux. Jusqu'ici, il n'en a gagné que deux (face à Djokovic): l'US Open 2012 et Wimbledon 2013, mettant alors fin à 77 ans de disette britannique à Londres. Depuis, plus rien, car Djokovic est repassé par là. Le Serbe, éliminé dès le 3e tour à Wimbledon, l'a battu en finale à Roland-Garros début juin, à l'Open d'Australie en début d'année et l'an passé. Au total, Murray a perdu quatre finales à Melbourne contre lui. Contre Federer, battu en demi-finale par Raonic , il en a perdu trois: à l'US Open, à l'Open d'Australie et il y a quatre ans à Wimbledon où il n'avait pu retenir ses larmes.

Avec aussi la convalescence de Rafael Nadal (poignet gauche), qui l'a toujours battu à Londres (3-0), ses chances de réussite se sont démultipliées. Le Londonien d'adoption aura, qui plus est, l'avantage de jouer à domicile et moins de pression qu'il y a trois ans, lorsque tout un peuple le poussait pour succéder à Fred Perry, alors dernier lauréat britannique en 1936. "Cela représenterait beaucoup de gagner encore une fois, souligne Murray. Je joue pour (remporter) ces tournois et c'est pour cela que je m'entraîne dur. C'est ma source de motivation." Sur le "Centre court" acquis à sa cause, le N.2 mondial aura pour lui son expérience face à Raonic , qui jouera à 25 ans sa première finale majeure.

Serveur contre relanceur 

Valeur montante du circuit, le géant (1,96 m) né au Monténégro, a fait la démonstration de ses progrès en renversant Federer, septuple lauréat du tournoi, qui menait pourtant deux manches à une.
La finale s'annonce comme une opposition de styles. Raonic est l'un des meilleurs serveurs du monde. Il a frappé en moyenne près de 23 aces par match et l'un de ses coups de canon a été flashé à 231,7 km/h (record de cette édition). Murray est, quant à lui, l'un des deux meilleurs relanceurs du monde avec Djokovic. Les grands serveurs lui réussissent bien en général. Il avait éliminé coup sur coup l'Américain John Isner et le Croate Ivo Karlovic à Roland-Garros, en trois sets. "Milos sert peut-être un peu plus fort qu'eux. Il est aussi meilleur dans les échanges et dans les retours de service", estime Murray qui a eu besoin de cinq sets pour se défaire du bombardier français Jo-Wilfried Tsonga en quart de finale. C'est la seule alerte subie par le Britannique dont la variété du jeu, la ruse et l'endurance, lui permettent de s'adapter au niveau de l'adversité.

Lendl-McEnroe, l'autre match 

"Andy essaie de vous faire jouer plein de coups différents. Il vous met en difficulté en alternant balles lentes, balles puissantes... L'objectif, c'est de ne pas le laisser faire, d'essayer de dicter le jeu, en jouant agressif et surtout ne pas hésiter", explique Raonic , pas seulement un redoutable serveur. Contre Federer, il a remporté la bataille au filet et a sauvé huit balles de break sur neuf, dont trois cruciales dans le quatrième set. Et il bénéficie depuis un mois des conseils d'une légende du tennis, John McEnroe, trois fois lauréat de Wimbledon, qui regardera sa prestation depuis sa cabine de commentateur. Dans l'équipe adverse, il y aura l'un des anciens grands rivaux de "Big Mac", Ivan Lendl, revenu auprès de Murray en juin pour l'aider à regagner de grands titres.

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