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Une occasion en or pour Bartoli

Marion Bartoli dispute ce samedi sa deuxième finale à Wimbledon, et caresse l'espoir d'imiter Amélie Mauresmo en remportant son premier titre dans un Majeur. Ses chances face à Sabine Lisicki sont relativement élevées, même si l'Allemande a un bilan plutôt flatteur de trois victoires contre une.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Bartoli et Lisicki en 2011. En quarts de finale, l'Allemande s'était imposée6-4, 6-7 (4/7), 6-1. (CARL DE SOUZA / AFP)

C'est une édition de Wimbledon particulièrement atypique, et c'est aussi pour cette raison que Bartoli peut tirer son épingle du jeu. Si la N.1 française a profité des éliminations successives de nombreuses têtes de série, elle a aussi su hausser son niveau de jeu aux bons moments, à l’image de son quart de finale remporté face à l’Américaine Stephens. Même si elle ne fait pas figure de favorite, la joueuse de 28 ans a l’expérience d’avoir déjà disputer une finale il y a six ans sur ce même court central (défaite contre Venus Williams). Lisicki, elle, va découvrir ce moment si particulier.

Expéditive en demi-finales face à Flipkens (6-1, 6-2), l’Auvergnate s’est aussi économisée lors des tours précédents. Contrairement à Lisicki, Bartoli n’a laissé filer aucun set, alors que l’Allemande a dû disputer deux rencontres en trois manches, dont la dernière remportée à l’issue d’un match interminable. Physiquement plus fraîche, la 15e joueuse mondiale peut également profiter de la pression médiatique qui repose essentiellement sur la tombeuse de Serena Williams.

Aucun set concédé

Sur le papier, Marion Bartoli a les capacités de battre son adversaire, mais même si le gazon est sa surface de prédilection, elle doit garder à l’esprit que la 24e joueuse mondiale est dans une forme éblouissante. L’Allemande de 23 ans n’a certes jamais eu autant de pression, et n’a peut-être pas la fraîcheur physique idéale, mais rien ne semble lui résister depuis son exploit face à Serena Williams. Et surtout, elle possède un avantage psychologique indéniable avec trois victoires pour une défaite face à la Française, dont un dernier succès obtenu en quart de finale à Wimbledon… cela dit, l'unique victoire de Bartoli était aussi à Wimbledon, au premier tour de l'édition 2008.

Sur les 12 finales de Grand Chelem disputées par des Françaises depuis l'ère Open, quatre l'auront été à Wimbledon, et donc deux par Bartoli. Depuis les six titres de Suzanne Lenglen dans les années 1920, seule Amélie Mauresmo a triomphé sur le gazon londonien (en 2006). Nathalie Tauziat avait quant à elle échoué en 1998, et c'est donc une nouvelle chance qui s'offre à Bartoli, une chance qu'elle va devoir saisir.

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