Wimbledon chez les juniors, vie de lycéenne, records de précocité... les 5 choses à savoir sur Iga Swiatek, lauréate de Roland-Garros
► Records de précocité
En s'imposant lors de la finale dames de Roland-Garros ce samedi, Iga Swiatek est devenue la première Polonaise de l'ère Open à remporter la coupe Suzanne-Lenglen et par la même occasion un titre du Grand Chelem. Pour son premier titre sur le circuit, la joueuse de 19 ans impressionne. En ne perdant aucun set sur l’ensemble du tournoi, elle a égalé la performance de Justine Henin en 2007, dernière femme à avoir soulevé le titre à Paris sans concéder un seul set. Elle n'a d'ailleurs laissé que 28 jeux en route pour remporter le titre. A tout juste 19 ans, elle est aussi devenue la plus jeune gagnante du tournoi depuis Monica Seles en 1992.
Classée au 54e rang mondial, elle est aussi la joueuse la plus mal classée à remporter le tournoi. Elle entre ainsi dans le cercle fermé des joueuses non tête de série à parvenir en finale. Après Helen Gourlay en 1971, Renata Tomanova en 1976, Florenta Mihai en 1977 (la plus mal classée de toutes, 56e), Mima Jausovec en 1983, Jelena Ostapenko en 2017 (la seule à avoir gagné) et Marketa Vondrousova en 2019, elle est aujourd'hui la 7e joueuse à atteindre cette performance.
► Un soutien psychologique
Ce n'est pas ce qu'il y a de plus courant chez les jeunes joueurs. Iga Swiatek a confié être suivi depuis deux ans par une psychologue du sport. Daria Abramowicz, sa compatriote et ancienne navigatrice, la suit sur ses déplacements. A voir sa tranquillité sur le court ce samedi, les conseils et le travail de sa psychologue ont remarquablement bien fonctionné. Car en plus de jouer sa première finale d'un Grand Chelem, son adversaire n'était autre que Sofia Kenin, tête de série numéro 4 et vainqueur du dernier Open d'Australie. "Elle me comprend de A à Z, elle me rend plus intelligente et grâce à elle, je gère beaucoup mieux mes émotions, déclarait-elle notamment durant sa quinzaine. C'est important car l'aspect psychologique constitue une grande partie de ce jeu. Tout le monde peut jouer à un très haut niveau. Mais les meilleures, ce sont celles qui sont les plus fortes mentalement." Sur ce point, Iga Swiatek a eu raison et a été plus forte mentalement que l'Américaine.
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► Un titre du Grand Chelem ... chez les juniors
Avant sa victoire à Roland-Garros, Iga Swiatek a déjà brillé chez les juniors. En 2018, elle remporte le Grand Chelem de Wimbledon chez les filles. Son tournoi est un peu une découverte, elle qui revenait sur le circuit après une blessure à la cheville qui l'a mis sur la touche pendant sept mois. Mais sur sa route, rien n'a pu arrêter la tornade Swiatek. Elle a éliminé la n°1 mondiale de l'époque chez les juniors Whitney Osuigwe, n'a concédé qu'un seul set avant de s'imposer. Un parcours qui rappelle fortement sa performance à Roland-Garros, avec aucun set de perdu et sa victoire sèche sur Simona Halep, numéro 2 mondiale.
► Famille de sportifs
Iga Swiatek est issue d'une famille de sportifs. Elle a fait ses premiers pas dans le milieu de la petite balle jaune pour suivre sa sœur aînée, Agathe, qui a aujourd'hui 22 ans. Si cette dernière a fait une petite percée sur le circuit junior, elle a toutefois choisi une autre voie. Son père en revanche, Tomasz, a lui fait sa carrière dans l'aviron, à un très haut niveau. Il a d'ailleurs été classé 7e du quatre sans barreur aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988, et 5e aux Championnats du monde la même année. Si son père suit de près l'évolution de sa fille, il n'est toutefois pas son entraîneur comme cela est le cas pour de nombreuses joueuses du circuit.
► Elle vient de terminer le lycée
Encore inconnue il y a deux semaines, Iga Swiatek vient de finir son lycée. Pendant l'interruption du circuit, elle est restée confinée à Varsovie, en Pologne. "Je ne me suis pas entraînée pendant les deux premiers mois du confinement donc j'ai étudié tous les jours, toutes les nuits et j'ai obtenu mon diplôme", expliquait-elle au début du confinement. D'ailleurs, il y a encore quelques mois, personne ne voyait la jeune prodige comme une joueuse professionnelle. "Je la considérais alors comme semi-pro ou semi-amateur, parce qu'elle étudiait comme tout le monde, raconte son entraîneur Piotr Sierzputowski. Bien sûr elle était souvent à l'étranger, mais elle suivait les cours malgré tout, elle passait ses examens." Avant d'ajouter : "Le tennis passait au second plan, ce n'était pas la partie principale de sa vie. C'était difficile, poursuit-il. Imaginez: je devais programmer ses entraînements à sept heures du matin, parce qu'elle devait aller à l'école après. Et elle arrivait à l'entraînement fatiguée, et je lui demandais pourquoi, si elle avait bien dormi et elle me répondait, 'non, j'ai travaillé une partie de la nuit'."
"Je me donne deux ans pour voir comment mon tennis va évoluer quand je m'y consacrerai totalement"
Son diplôme en poche, elle souhaite maintenant mettre ses études entre parenthèse pour se consacrer à 100% à sa carrière sportive. "Je me donne deux ans pour voir comment mon tennis va évoluer quand je m'y consacrerai totalement", avait-elle indiqué. Avant de remporter son premier titre du Grand Chelem, la Polonaise déclarait : "Ça va être difficile de prendre la décision de continuer mes études maintenant parce que j'ai vraiment le sentiment que je peux accomplir de grandes choses", reconnaissait Swiatek au cours du tournoi. "Si je continuais à jouer des finales de Grand Chelem, ce serait impossible d'être régulière à ce niveau et d'étudier en même temps. Pour le moment, je vais me concentrer sur le tennis autant que je peux. Et je verrai plus tard", posait-elle. Nous aussi, on a hâte de voir.
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